France : la famille n’est pas une notion extensible, affirme Mgr Podvin

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Sur le statut du beau-parent

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ROME, Mercredi 27 mai 2009 (ZENIT.org) – Interrogé sur la question du statut du beau-parent, dont l’examen du projet de loi est a été repoussé à septembre, Mgr Bernard Podvin, porte-parole des Evêques de France, a affirmé que cela risquerait de « concurrencer douloureusement » le « lien qui unit l’enfant à son autre parent d’origine ».

On peut « se demander combien de fois le processus pourrait se répéter et à combien de figures parentales l’enfant serait confronté », a aussi mis en garde Mgr Podvin dans un article paru le 21 mai dans le Nouvel économiste.

Pour Mgr Podvin, « la famille n’est pas une notion extensible à l’infini puisqu’elle est le lieu de la naissance et de la filiation, le lieu où les enfants naissent et sont éduqués (l’adoption relaie la naissance et entre dans ce modèle) », a-t-il ajouté. Ainsi, « les liens familiaux ne sont pas d’ordre contractuel, ils ne sont pas malléables à merci ».

« La psychologie a montré avec précision tout ce qu’un enfant doit, pour sa croissance intime, à sa relation à son père et à sa mère, c’est-à-dire aux deux êtres dont il a reçu la vie », a-t-il affirmé. « La relation d’enfantement et de filiation est tout à fait spécifique, impliquant une responsabilité sans équivalent ».

Mgr Podvin a ainsi expliqué que « le tiers qui intervient dans cette relation, comme nouveau compagnon ou époux d’un des deux parents, est d’abord vécu comme un concurrent ». Ainsi, « définir un lien de parenté entre l’enfant et le nouveau compagnon du père ou de la mère affaiblira le lien qui unit l’enfant à son autre parent d’origine, voire à le concurrencer douloureusement ».

« Derrière cette soi-disant ‘défense de l’enfant’ se tient surtout la défense de l’intérêt des adultes qui souhaiteraient voir le corps social valider la précarité de leur vie conjugale ». « On peut dès lors se demander combien de fois le processus pourrait se répéter et à combien de figures parentales l’enfant serait confronté », a-t-il poursuivi. « Il est étonnant que l’on se soucie de donner un statut civil au lien entre le nouveau compagnon et l’enfant alors que l’on se désintéresse de ce statut lorsque la relation est le concubinage », a conclu Mgr Podvin.

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ZENIT Staff

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