France/Irak : les « cent jours » de Florence Aubenas et Hussein Hanoun

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Mgr di Falco exprime sa solidarité

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ROME, Jeudi 14 avril 2005 (ZENIT.org) – Cela fera, vendredi 15 avril, cent jours que la journaliste du quotidien français « Libération », Florence Aubenas, et son guide Hussein Hanoun ont été enlevés en Irak. A cette occasion, Reporters sans frontières appelle à une mobilisation internationale (www.rsf.org), et Mgr di Falco exprime sa solidarité dans un communiqué.

« En tant que Président du Comité permanent pour l’information et la communication de la Conférence des évêques de France, j’exprime ma profonde solidarité avec les familles des otages et ceux qui mettent tout en œuvre pour leur libération », écrit pour sa part, Mgr Jean-Michel di Falco Leandri, évêque de Gap et président du Comité permanent pour l’information et la communication de la Conférence des évêques de France.

Il souligne que les deux otages se sont « engagés en Irak, au risque de leur vie et au service d’une information libre ».

Il ajoute cette prière : « Je demande au Seigneur que la vie de Florence Aubenas, de Hussein Hanoun et de toutes les autres personnes prises en otage soit préservée ».

« Je rends hommage à tous ceux dont la profession est d’informer et qui mettent leur propre vie en danger pour la justice, la vérité et la paix », conclut Mgr di Falco.

Par ailleurs, cela fait aujourd’hui dix-sept jours que les journalistes roumains, Sorin Dumitru Miscoci, Marie-Jeanne Ion et Eduard Ovidiu Ohanesian ont disparu, en Irak également.

Marie-Jeanne Ion, Sorin Dumitru Miscoci, respectivement journaliste et cameraman de la chaîne de télévision roumaine Prima TV, ainsi que Eduard Ovidiu Ohanesian, du quotidien privé Romania Libera, ont été enlevés le 28 mars 2005, alors qu’ils étaient en reportage en Irak depuis cinq jours.

Selon Prima TV, au moment de l’enlèvement, Marie-Jeanne Ion a réussi à appeler les responsables de la chaîne. « Nous avons compris qu’elle tentait d’expliquer aux ravisseurs qu’il était inutile d’agir de la sorte car ils n’étaient que des journalistes roumains et ne possédaient pas d’argent pour une éventuelle rançon. Le dialogue entre l’équipe de Prima TV et les rebelles se tenait à la fois en anglais et en arabe », a expliqué la chaîne dans un communiqué.

« Marie-Jeanne a aussi essayé de nous faire comprendre en roumain qu’ils avaient été kidnappés et que nous devions immédiatement prévenir l’ambassade de Roumanie à Bagdad. » Plusieurs médias roumains ont rapporté que la journaliste avait également envoyé un SMS à sa mère, quelques minutes plus tard, dans lequel était écrit : « Nous avons été enlevés. Ce n’est pas une blague. Aidez-nous. »

Le 30 mars dans la soirée, la chaîne qatarie Al-Jazira, a diffusé une vidéo montrant les trois journalistes roumains en compagnie d’un homme d’affaires américano-irakien enlevé au même moment. Marie-Jeanne Ion a nié, en anglais, qu’une rançon avait été demandée par les ravisseurs. Les trois journalistes apparaissent en compagnie de deux hommes, la tête recouverte d’un keffieh, qui pointent leurs armes en direction des otages.

Robert Ménard, secrétaire général de « Reporters sans frontières », et Razvan Martin, chargé de programmes au sein de l’organisation partenaire roumaine, « Media Monitoring Agency » (MMA), ont annoncé plusieurs opérations destinées à créer une mobilisation internationale en faveur du retour immédiat des trois journalistes.

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ZENIT Staff

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