France : Fonds pour l’avortement, « La Vie » s'inquiète de la « surenchère »

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Et souhaite qu’on investisse plutôt dans la prévention

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ROME, Jeudi 18 mars 2010 (ZENIT.org) – Jean-Pierre Denis consacre l’éditorial de « La Vie » à l’avortement (IVG, interruption volontaire de grossesse) et aux récentes mesures de la Ministre française de la Santé, Mme Roselyne Bachelot, pour en revaloriser la pratique, et souhaite qu’on investisse plutôt dans la prévention rapporte « Gènéthique », la synthèse de presse de la Fondation Jérôme Lejeune.

Devant cet « effort considérable » souhaité par la ministre de la Santé pour faciliter l’accès à l’IVG, il note qu’ « on ne trouvera guère d’activités, en ces temps de disette budgétaire, qui soient à ce point revalorisées », et se dit stupéfait que l’IVG soit si souvent évoqué en termes de « lucrativité ».

Le nombre d’IVG en France ne diminuant pas, « autour de 200 000, pour 800 000 naissances », il remarque qu’il est faux de dire qu’il devient difficile d’avorter. Bien que Roselyne Bachelot connaisse ce chiffre, elle assure que « d’importants progrès peuvent encore être accomplis ». Or, « que faire de plus ? a-t-on ingénument envie de lui demander : 250 000 ? 300 000 ? On a pourtant déjà glissé de l’avortement comme ultime recours (le moindre mal de la loi Veil) à son utilisation comme moyen de contraception. […] On a évolué de la prise en compte de la détresse de certaines femmes ou de certains couples vers un eugénisme qui élimine la quasi-totalité des trisomiques ».

Jean-Pierre Denis se demande pourquoi « l’effort considérable » voulu par la ministre ne porte pas plutôt sur la prévention. Il regrette « qu’aucune proposition ne soit esquissée pour informer et aider les nombreuses femmes dont la grossesse n’est pas désirée, mais qui ne souhaitent pas nécessairement avorter ». Plutôt que dans le choix d’une « surenchère éliminatoire », la réponse relève plus « de mesures d’accompagnement social qui permettraient, pour le coup, de promouvoir vraiment la fameuse ‘liberté de choix’ ».

Rappelant les résultats du sondage Ifop-Alliance pour les droits de la vie – selon lequel 61% des femmes considèrent qu’il y a trop d’avortements et 83% estiment que l’IVG implique des « conséquences psychologiques difficiles à vivre » et souhaiteraient un détail des aides aux femmes enceintes dans le livret officiel d’information sur l’IVG – il constate que ces préoccupations légitimes ne trouvent aucun écho dans le discours de Roselyne Bachelot.

Source : La Vie (Jean-Pierre Denis) 11/03/10

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ZENIT Staff

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