France : Droit à l’avortement à domicile ou choix de la vie ?

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CITE DU VATICAN, Lundi 26 juillet 2004 (ZENIT.org) – Les associations de défense du droit à l’avortement se félicitent, fait observer la revue de presse de la Fondation Lejeune, de la signature par le ministre français de la Santé, M. Philippe Douste-Blazy, vendredi 23 juillet, de l’arrêté autorisant les interruptions volontaires de grossesse (IVG) par voie médicamenteuse en dehors d’un établissement de santé.

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La député Christine Boutin déplore cette mesure et constate: « il est plus simple pour le gouvernement de faciliter l’avortement que de donner aux femmes un environnement économique et social qui permette le choix de la vie ».

L’arrêté adopté vendredi dernier était prévu par la loi Aubry sur l’allongement du délai de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) du 4 juillet 2001, et il devrait être publié très prochainement au Journal Officiel. Il prévoit que pour des grossesses de moins de 5 semaines, l’avortement par voie médicamenteuse se passe chez soi, sous contrôle d’un médecin.

Un tiers des 220 000 avortements pratiqués chaque année en France serait effectués par voie médicamenteuse (pilule abortive RU 486). Cet avortement implique la prise d’un comprimé de Mifégyne (RU 486) qui stoppe la grossesse puis de 2 comprimés de Gymiso qui provoquent l’expulsion de l’embryon. Il coûtera 191,74 € et sera pris en charge à hauteur de 70 % par la Sécurité sociale. Le but de cette mesure est de « dédramatiser le geste médical, décharger les services hospitaliers et faciliter l’accès à l’IVG ». Pour le Dr André Ulmann, directeur du laboratoire HRA Pharma qui commercialise le Gymiso, « 50 000 femmes par an au minimum auront recours à l’IVG médicamenteuse en ville ».

Maïté Albagly, secrétaire générale du Mouvement français pour le planning familial, revient sur l’appellation « IVG à domicile » qui selon elle « panique, inutilement, tout le monde » et propose « IVG en ville »…

L’arrêté prévoit également la revalorisation des forfaits IVG (+ 29%) afin que cette pratique ne soit pas abandonnée des cliniques qui la jugent trop peu rentable.

Jean-Yves Nau dans Le Monde revient sur l’histoire du RU 486 mise au point dans les années 80 par le laboratoire français Roussel-Uclaf. Il rappelle que la découverte de cette molécule, généralement attribuée à Etienne-Emile Beaulieu, endocrinologue, actuellement président de l’Académie de Médecine, est en fait le fruit du travail des chercheurs Philibert, Teutsch et Sakiz. Dénoncée comme étant le premier « pesticide humain » par de nombreux médecins, elle a été commercialisée en France à partir de septembre 1988 non sans polémique médicale et politique…

Sources : Le Monde (Jean-Yves Nau) 24/07/04 – Libération 24/07/04 – La Croix (Céline Rouden) 26/07/04 – Gènéthique 24/07/04

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ZENIT Staff

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