Le 10ème colloque de la Société européenne de thérapie génique a en effet débuté hier à Antibes. Il réunit pendant 4 jours, 700 scientifiques du monde entier pour faire le bilan des premiers essais thérapeutiques chez l’homme.
Ce colloque intervient alors que l’équipe du Pr Fischer a annoncé au début du mois la suspension d’un essai mené sur les bébés bulles (cf. Genethique du 07/10/02), l’un des enfants traités présentant une complication grave apparentée à une forme de leucémie.
A la suite de cette annonce, les autorités sanitaires françaises, italiennes, suédoises et allemandes ont décidé d’interrompre tous leurs essais de thérapie génique.
Les États-Unis sont finalement revenus sur leur décision d’interrompre leurs travaux, estimant que la maladie du jeune français ne justifiait pas à elle seule l’arrêt des essais.
Pour certains scientifiques, cet évènement inattendu ne signe ni l’échec ni le recul de la thérapie génique. « C’est le premier événement secondaire qui intervient chez un malade mais il n’y a pas de recherche médicale sans effets secondaires. Et la thérapie génique est une recherche parmi d’autres », conclut Alain Fischer.