France: associer les laïcs à la vie consacrée

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Université d’été de la famille carmélitaine

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« La présence de Dieu en l’homme est au cœur de la doctrine spirituelle de sainte Thérèse », explique le Fr. Christof Betschart, o.c.d. faculté pontificale de théologie Teresianum, à Rome, alors de va commencer l’Année sainte Thérèse d’Avila et l’Année de la vie consacrée, et comme en guise de préambule, une université d’été de la famille carmélitaine en France.

Il fait observer que « le fait d’associer ainsi les laïcs à notre vie consacrée est sans doute l’un des buts de cette année de la vie consacrée qui veut non seulement renforcer la vie consacrée, mais également montrer sa fécondité pour la vie de l’Église toute entière. »

Zenit – Vous organisez une Université d’été en France : à quelles dates et sur quel thème ?

L’université d’été de l’Institut Jean de la Croix aura lieu du 6 au 12 juillet 2014 au monastère des Carmes du Broussey près de Bordeaux. Le thème retenu sera La présence de Dieu en l’homme chez plusieurs saints du Carmel (Thérèse d’Avila, Jean de la Croix, Elisabeth de la Trinité, Edith Stein). Le but en est d’approfondir par les enseignements et par les groupes de lecture et de réflexion le lien entre l’anthropologie théologique et la spiritualité carmélitaine. Cette approche intellectuelle est complétée par la vie de prière, l’échange fraternel et la détente autour du monastère dans les vignobles du Bordelais. Vous trouvez toutes les informations sur le site de l’Institut Jean de la Croixdes Carmes déchaux de la Province d’Avignon-Aquitaine (www.institutjeandelacroix.org, menu « université d’été »).

Qui y participe ?

Les participants apportent leur motivation spirituelle et le désir de réfléchir en commun. En même temps, ils proviennent d’horizons assez divers : il y a des jeunes et des personnes du monde académique, il y a les personnes intéressées par la spiritualité carmélitaine ou qui se sont engagées dans l’Ordre séculier et n’oublions pas les personnes en recherche qui demandent des lumières pour leur chemin.

L’organisation est assurée par l’Institut Jean de la Croix avec les frères Jean Emmanuel de Ena et Christof Betschart. Pour cette année, nous avons pu gagner comme intervenants : le fr. Damien Logue sur Thérèse d’Avila, le fr. Henri Déjeant sur Jean de la Croix, le fr. Jean-Philippe Houdret sur Elisabeth de la Trinité, Éric de Rus sur Edith Stein et le fr. Zacharie Igirukwayo, professeur dans la faculté pontificale de théologie Teresianum à Rome, avec une synthèse théologique.

Et pour ceux et celles qui ne pourraient pas y venir : comment y « participer » ?

Toutes les places de l’université d’été 2014 sont déjà prises. Il est d’autant plus importants pour nous de mettre à disposition les enregistrements faits au cours de notre semaine d’étude. Il suffit de vous inscrire gratuitement sur notre site déjà mentionné. Nous poursuivons ainsi l’effort de la première université d’été sur la liberté chez Edith Stein dont vous trouverez les enregistrements sur le site. En outre, en juin 2014, paraîtra dans les Recherches carmélitaines le volume avec les contributions des intervenants et des autres collaborateurs sous le titre « La liberté chez Edith Stein » aux Éditions du Carmel (www.editionsducarmel.fr).

Quel rapport avec l’actualité : l’année thérésienne et l’année de la vie consacrée ?

L’université d’été que nous proposons est en rapport avec l’année de la vie consacrée, puisque nos rencontres ont lieu dans un monastère où nous proposons de participer à la vie de prière de la communauté avec les offices liturgiques, la messe et pour un bon nombre de participants les temps d’oraison. Le fait d’associer ainsi les laïcs à notre vie consacrée est sans doute l’un des buts de cette année de la vie consacrée qui veut non seulement renforcer la vie consacrée, mais également montrer sa fécondité pour la vie de l’Église toute entière. Le rapport avec l’année thérésienne (voir le blog sur ce centenaire :pourvousjesuisnee.wordpress.com) est encore plus immédiat parce que le thème que nous avons choisi, la présence de Dieu en l’homme, est au cœur de la doctrine spirituelle de sainte Thérèse et se retrouve avec des nuances chez toutes les autres figures carmélitaines qui considèrent Thérèse comme la fondatrice du Carmel réformé.

Que diriez-vous du lien entre le pape François et sainte Thérèse d’Avila ?

Un premier lien est sans doute que sainte Thérèse, au 16esiècle, a connu et estimé un grand nombre de Jésuites. Plus profondément je pense que le pape et sainte Thérèse ont le même amour pour l’Église. Cet amour implique chez les deux la nécessité de se renouveler intérieurement et extérieurement pour rester fidèles au dessein de Dieu. Le pape François le fait en tant que successeur de Pierre en gouvernant l’Église et sainte Thérèse en tant que carmélite convaincue de la fécondité de la vie contemplative pour toute l’Église.

Qu’est-ce que sainte Thérèse d’Avila a à dire aux jeunes ?

Sainte Thérèse aide les jeunes à comprendre qu’il n’y a pas seulement le monde extérieur et le monde virtuel d’internet à découvrir, mais avant tout le monde intérieur où Dieu est présent et où il nous attend personnellement. Elle invite les jeunes à retrouver le sens de la prière comme « dialogue intime d’amitié » (Vie 8, 5) avec le Christ. Ce dialogue intime est une source pour la nouvelle évangélisation, la charité fraternelle et l’engagement social dans le monde.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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