Fortifier l’ONU et promouvoir le progrès social des pays en développement

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CITE DU VATICAN, Jeudi 7 octobre 2004 (ZENIT.org) – Fortifier l’ONU et promouvoir le progrès social des pays en développement, c’est ce que recommande l’Observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU, Mgr Celestino Migliore, qui est intervenu trois fois à cette tribune internationale à New York.

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Tout d’abord, le 4 octobre, il a pris la parole dans le débat de la 59e session plénière de l’assemblée consacré à la question du comment « Revitaliser la mission de l’assemblée générale ».

Le lendemain, 5 octobre, il est intervenu devant un comité de l’assemblée consacré au développement social, puis devant le second comité traitant du: « Développement durable ».

« Pour fortifier l’ONU, recommandait le représentant du Saint-Siège le 4 octobre, il faut faire en sorte que ce système soit fondé sur la coopération plutôt que sur la compétition entre les Etats ».

Mgr Migliore a mis l’accent sur la nécessité d’une approche multilatérale des crises internationales. A propos de l’actuelle discussion sur la réforme du système de l’ONU, il a affirmé que « la composition du conseil de sécurité devrait refléter autant que possible la représentation de la population mondiale, des régions géo-politiques et des différents niveaux de développement économique et culturel ».

Il précisait : « L’ONU est une communauté d’états partageant les valeurs fondamentales rappelées par la Déclaration du Millénaire, comme la liberté, l’égalité, la solidarité, la tolérance, le respect de l’environnement et le partage des responsabilités ». Il ajoutait : « Rendre ces principes irréversibles est une priorité ».

Selon Mgr Migliore, « le point clef est la reconnaissance du principe selon lequel tout état dispose naturellement de la dignité revêtue par les autres. Et les états ayant atteint un plus grand développement scientifique, culturel et économique, ont le devoir de participer plus largement à la cause commune ».

Il recommandait « la révision des procédures en matière de représentation et d’insertion d’une part, d’impartialité et d’efficacité de l’autre ».

Dans son intervention du 5 octobre consacrée au développement social, Mgr Migliore a abordé une série de questions relatives à la situation sociale dans le monde et à celle de la famille, des personnes âgées, des jeunes, des malades et des handicapés. Les enfants et les personnes âgées ou malades, les populations indigènes, les migrants, les femmes et les familles « sont d’une certaine manière passés à l’arrière-plan, alors qu’ils sont les plus menacés par la pauvreté ».

« Le progrès économique ne suffit pas, insistait le nonce. Il doit s’accompagner du progrès sociopolitique afin de garantir que le bénéfice général soit d’abord social ».

Il recommandait que ceux qui « vivent aux marges de la société soient considérés comme de vrais acteurs de leur propre développement ».

Dans cette perspective, il prônait de « passer de l’assistance à une stratégie de responsabilisation. Cela signifie abandonner la politique dans laquelle les personnes ou les groupes sont considérés comme des objets de l’intervention, pour des politiques où ils deviennent les protagonistes de leur propre développement ».

D’autre part, le développement social, insistait le représentant du Saint-Siège, a un rôle vital « pour rétablir la paix et la sécurité ».

Le Saint-Siège, affirmait son représentant, croit dans le « développement de la personne humaine, qui réalise les capacités humaines ».

Il a finalement rappelé l’engagement du Vatican pour l’approbation d’une « Convention internationale globale et intégrale pour la promotion et la protection des droits et de la dignité des personnes porteuses d’un handicap ».

Dans sa déclaration sur le développement durable, le 5 octobre, Mgr Migliore a souligné que tous les êtres humains ont « le droit à une vie saine en harmonie avec la nature », et qu’ils doivent être « au centre des préoccupations » d’un développement vraiment durable.

Dans cette perspective, le représentant du Vatican soulignait qu’il fallait garantir « une responsabilité » adéquate de la part des décideurs des projets de développement durable.

Mgr Migliore a finalement lancé un appel pour que se réalise une « stratégie intégrée » à l’enseigne de la solidarité.

Quant à la décennie internationale consacrée à « l’eau pour la vie », il soulignait que non seulement l’eau est un élément fondamental de la vie, et du développement, mais que « chacun a le droit à ce qu’elle soit propre, sûre et adéquate pour améliorer la vie ».

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ZENIT Staff

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