Fondation Jean-Paul II pour le Sahel : une charité qui ouvre au dialogue interreligieux

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Intervention de Mgr Dal Toso devant le Conseil d’administration

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Le Saint-Siège encourage les membres de la « Fondation Jean-Paul II pour le Sahel » à être « porteurs de paix dans la région » grâce à « la charité qui ouvre et permet un dialogue interreligieux ».

Mgr Giampietro Dal Toso, secrétaire du Conseil pontifical « Cor Unum », est intervenu le 17 février 2015 à Dakar, au Sénégal, lors de l’ouverture de la session annuelle du Conseil d’administration de la Fondation. L’édition italienne de L’Osservatore Romano du 18 février rapporte des extraits de son intervention.

Le secrétaire du dicastère a rappelé l’importance « d’être de vrais témoins de la charité du pape » dans la région du Sahel et a également appelé « à jouer un rôle de plus en plus important » pour la « pacification », grâce à « cette charité qui ouvre et permet un dialogue interreligieux ».

En effet, a-t-il fait observer, « si une cohabitation pacifique entre les différentes religions était encore possible il y a quelques années, la montée des fondamentalismes génère aujourd’hui une tension, une peur et une méfiance parmi les populations ».

Pour le Saint-Siège, « la Fondation a, sur ce plan, un rôle important à jouer grâce à l’aide concrète qu’elle fournit sans distinction de race ou de religion. Cette charité est la carte de visite du Saint-Père et de l’Église et elle est porteuse de paix et de communion ».

Il s’agit donc d’être « porteurs de paix dans la région » tout en étant « un instrument caritatif ecclésial et pontifical efficace dans la lutte contre la sécheresse et au service de la population souffrante du Sahel ».

« Le secrétariat général est appelé à devenir de plus un plus non seulement un lieu de recueil de documents mais aussi de partage des expériences de soutien des différents diocèses du Sahel, de leurs projets pour la promotion humaine et pour la protection de l’environnement », a poursuivi Mgr Dal Toso.

Quant aux responsables des projets, « il est important qu’ils appartiennent à l’Église, ou qu’ils aient un lien avec l’Église, de sorte que soit préservée l’identité catholique de l’action caritative de la Fondation ».

En recevant les membres de la Fondation le 10 février 2012, le pape Benoît XVI les avait encouragés à « se renouveler » : « Pour être effectif, ce renouvellement devra commencer par la prière et la conversion personnelle », avait-il souligné.

La Fondation, confiée au Conseil pontifical Cor Unum, a été érigée par Jean-Paul II le 22 février 1984, à la suite de son appel lancé le 10 mai 1980 à Ouagadougou au Burkina Faso : « La solidarité dans la justice et la charité ne doit connaître ni frontières ni limites… ».

Elle a pour objectif de lutter contre la sécheresse, la désertification et le secours aux victimes de la sécheresse au Burkina Faso, Cap Vert, Tchad, Gambie, Guinée-Bissau, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal.

Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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