FAO : La faim, négation évidente des droits fondamentaux de la personne

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CITE DU VATICAN, Mercredi 3 Décembre 2003 (ZENIT.org) – La faim constitue une négation évidente des droits fondamentaux de la personne, dénonce le Saint-Siège.

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Mgr Renato Volante, chef de la délégation du Saint-Siège à l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (Food and Agriculture Organization), est intervenu dans ce sens devant la 32e session de la conférence de la FAO (29 novembre – 10 décembre).

« La faim et la malnutrition constituent une évidente négation des droits fondamentaux de la personne », a déclaré le représentant du Saint-Siège.

En vue d’une sécurité alimentaire mondiale, Mgr Volante a souligné l’importance d’une « solidarité concrète, faite d’un apport proportionnel aux ressources », et la nécessité d’un « soutien aux activités artisanales et au secteur de l’agriculture à petite échelle, qui constituent la réalité économique de base d’une grande partie des pays en voie de développement ».

Pour le Saint-Siège, « la référence à une « durabilité » générique n’est pas suffisante, si on ne la relie pas à la « durabilité » humaine, d’où découle avant tout « le droit des populations rurales à participer à l’élaboration des plans ».

Mais surtout, insistait le représentant du Saint-Siège, il faut maintenir le lien entre « l’usage des ressources et leur reconstitution ».

Mgr Volante indiquait ainsi à condamner les activités qui sont dommageables à la biodiversité et « réduisent la multiplicité des espèces et limitent par conséquent le régime alimentaire de populations entières ».

Mgr Volante a également évoqué la responsabilité que chaque pays doit assumer la gestion des causes de la malnutrition déterminées par la volonté humaine, comme par exemple les conflits et la discrimination envers le minorités.

« L’absence d’une réglementation dans ce domaine détermine, disait-il, le risque de l’exclusion des mécanismes de production de ces pays qui ne peuvent pas contrôler ses propres ressources ».

A ce sujet, il remarquait qu’ »un choix éthique qui engage les Etats à respecter le principe du partage égal des ressources de a Création devient incontournable".

« L’objectif (qui semble aujourd’hui plus lointain), disait-il, de diminuer de moitié le nombre des personnes sont sous-alimentées dans le monde, ne doit pas conduire à négliger la seconde moitié des affamés qui a un droit naturel à être considérée ».

Enfin, à propos de la relation entre production et commerce, Mgr Volante a recommandé que les plans pour la sécurité alimentaire « n’imposent pas des mesures discriminatoires, envers les ressources et les techniques de travail des nouvelles biotechnologies, mais réclament plutôt une plus grande diffusion d’informations pour éviter toute sorte de risque pour la santé humaine ».

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ZENIT Staff

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