Face à l'extrémisme, le pape François envisage une rencontre à Assise

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Ce serait la 5e rencontre de ce type sous le patronage de S. François

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Pour combattre l’extrémisme, le pape a mentionné “la proposition de faire une nouvelle rencontre à Assise avec les religions, contre la violence”, a-t-il confié à la presse sur le vol Colombo-Manilla, le 15 janvier.

Il a ajouté: “Je sais qu’il y a des personnes qui travaillent dessus.”

Ce serait la cinquième rencontre suscitée par un pape: trois ont été présidées par saint Jean-Paul II et une par Benoît XVI. La rencontre entre saint François d’Assise et le sultan Al-Kamel est ainsi devenue le prototype du dialogue interreligieux.

Le saint pape Jean-Paul II a convoqué la première rencontre des religions pour la paix à Assise le 27 octobre 1986, à l’occasion de l’Année internationale de la paix promue par l’ONU, et avec comme cheville ouvrière le cardinal français Roger Etchegaray.

Il a réitéré son invitation en pleine guerre dans les Balkans, en 1993.

Et il a proposé une nouvelle rencontre au lendemain des attentats du 11 septembre 2001: la rencontre a eu lieu le 29 janvier 2002.

Le pape Benoît XVI lui-même a proposé une rencontre des religions pour la paix, à l’occasion du 25e anniversaire de la première rencontre, le 27 octobre 2011. Mais il y a apporté sa touche personnelle en invitant aussi des non-croyants “pour la paix” à y participer. 

Lors de la rencontre de 1986, le pape Jean-Paul II a souligné la nécessité de la prière « pour que le monde puisse enfin devenir un lieu de paix véritable et permanente».

Il a expliqué “l’esprit d’Assise”, qui se diffusera notamment par les rencontres de Sant’Egidio pour la paix, en disant: “« Le fait que nous soyons venus ici n’implique aucune intention de chercher un consensus religieux entre nous, ou de mener une négociation sur nos convictions de foi. Il ne signifie pas non plus que les religions peuvent être réconciliées sur le plan d’un engagement commun, dans une concession au relativisme en matière de croyances religieuses, car tout être humain doit suivre honnêtement sa conscience droite avec l’intention de rechercher la vérité et de lui obéir. Notre rencontre atteste seulement, et c’est là sa grande signification pour les hommes de notre temps, que, dans la grande bataille pour la paix, l’humanité, avec sa diversité même, doit puiser aux sources les plus profondes et les plus vivifiantes où la conscience se forme et sur lesquelles se fonde l’agir moral des hommes. »

Le pape François a déjà eu deux grandes iniaitives qui ont mobilisé les religions pour la paix: la grande de veillée de prière et de jeûne pour la paix en Syrie, le 7 septembre 2013, et la soirée de prière pour la paix entre autorités israéliennes et palestiniennes dans les jardins du Vatican le 8 juin 2014, en présence du patriarche Bartholomaios Ier.

Le pape a souvent dit lui-même sa conviction que les religions peuvent beaucoup au service de la paix et de la réconciliation.

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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