Eviter la confusion dans les différentes fonctions liturgiques

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Visite ad limina des évêques du Brésil (suite)

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CITE DU VATICAN, Dimanche 22 septembre 2002 (ZENIT.org) – La « diversité des fonctions » réparties entre fidèles laïcs et ministres consacrés dans la liturgie a été abordée par Jean-Paul II samedi, à Castelgandolfo, dans son nouveau discours aux évêques du Brésil qui continuent par groupes régionaux leur visite quinquennale ad limina.

Jean-Paul II a centré en effet son discours sur la « réforme liturgique » introduite par le concile Vatican II.

Il soulignait parmi les objectifs de cette réforme « la nécessité de conduire tous les fidèles à la participation dans les cérémonies liturgiques ».

Pourtant, dans les années qui ont suivi le concile, continuait le pape, « pour accomplir ce souhait, on a arbitrairement étendu une confusion des fonctions en ce qui concerne le ministère sacerdotal et le rôle des laïcs ».

Jean-Paul II expliquait que « de graves abus pratiques » ont eu « fréquemment leur origine dans des erreurs doctrinales » en particulier pour ce qui est de « la nature de la liturgie, le sacerdoce commun des fidèles, les vocations et les missions des laïcs ».

« Si par conséquent, la liturgie est action de tout le corps mystique du Christ, corps et membres », il est cependant vrai que tous « n’ont pas la même fonction parce que tous ne participent pas de la même façon au sacerdoce du Christ ».

Le pape insistait sur cette « confusion » entre le « sacerdoce commun » des fidèles laïcs, auquel ont part tous les baptisés, et le « sacerdoce ministériel », auquel ont part les ministres ordonnés.

Selon Jean-Paul II, une telle confusion est venue « du manque d’observation de certaines lois et normes ecclésiastiques, de l’interprétation arbitraire du concept de « suppléance » ainsi que de la « tendance à la « cléricalisation » des fidèles laïcs ».

Les fidèles laïcs n’en peuvent pas moins « exercer certaines tâches et fonctions de collaboration dans le service pastoral », insistait Jean-Paul II, mais seulement « lorsqu’ils y sont habilités par leurs pasteurs consacrés ».

Par ailleurs, Jean-Paul II soulignait le fait que les évêques ont le devoir « d’écouter les fidèles, clercs et laïcs, pour se former une opinion », mais que ces derniers « ne peuvent pas formuler un jugement définitif sur l’Eglise ».

« C’est à l’évêque, rappelait le pape, de discerner et de se prononcer, non pour une simple question de conscience, mais comme Maître de la foi ».

A ce propos Jean-Paul II évoquait le rétablissement du « diaconat permanent des hommes mariés » comme « constituant un enrichissement pour la mission de l’Eglise ».

Mais ce service, rappelait le pape, devra pourtant « être toujours limité aux prescriptions du droit, puisque l’exercice du plein pouvoir ministériel revient aux prêtres ».

Jean-Paul II invite ainsi à « éviter toute ambiguïté qui pourrait susciter la confusion des fidèles surtout dans les célébrations liturgiques ».

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ZENIT Staff

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