Evêques de France : Déclaration en vue des élections européennes

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« S’informer » mais aussi « voter », enjeux et responsabilité

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ROME, Mercredi 29 avril 2009 (ZENIT.org) – « S’informer » mais aussi « voter », « Promouvoir la paix », « Développer la solidarité » et « Changer nos modes de vie » : par ces quatre invitations argumentées, les évêques de France invitent les catholiques à ne pas bouder les urnes européennes lors du scrutin. Ils mettent en évidence les enjeux et les responsabilités de chaque citoyen.

Ces élections européennes se dérouleront du 4 au 7 juin, dans les 27 États membres de l’Union européenne. Ce sont les septièmes élections européennes au suffrage universel direct.

Suivant les dispositions du traité de Nice, elles doivent permettre l’élection de 736 députés européens, représentant plus de 500 millions d’habitants et environ 375 millions d’électeurs dans les 27 États membres de l’Union. Il s’agit des plus grandes élections transnationales jamais organisées.

Le nouveau Parlement européen se réunira en juillet 2009.

Pour tout renseignement sur ces élections, on peut aussi se rendre sur le site Internet spécial élections 2009 mis en place par le Parlement européen.

Déclaration des évêques de France en vue des élections européennes

S’informer et voter 

Les élections des membres du Parlement européen auront lieu, en France, le dimanche 7 juin prochain. Même si les sentiments des Français à l’égard de l’Europe restent partagés, ces élections revêtent un enjeu d’importance, surtout dans les circonstances actuelles.

Le Parlement européen est le seul organe de l’Union européenne à être élu au suffrage universel direct, depuis 1979. Voter est toujours un devoir pour le citoyen mais, pour ne pas se tromper d’enjeu, cela nécessite une information sérieuse.

Promouvoir la paix 

Depuis plus de cinquante ans, le développement de l’Union européenne a été un facteur de paix et de prospérité pour l’ensemble des pays qui en ont été les fondateurs ou qui l’ont rejointe, au fil des élargissements.

Aujourd’hui l’Europe est confrontée, comme le reste du monde, à la crise financière et à ses graves conséquences économiques. Bien des peurs, des crispations identitaires ou des tentations de repli sur les particularismes nationaux ou régionaux peuvent se faire jour, alors que l’issue ne peut se trouver que dans la concertation et dans une plus grande solidarité, compte tenu de l’imbrication de plus en plus forte de nos économies.

Développer la solidarité

Derrière la crise financière se profile aussi une crise de société. Une société individualiste creuse l’écart entre riches et pauvres et accentue l’exclusion des plus faibles. La solidarité doit s’exprimer dans un modèle social qui respecte pleinement la dignité de tout homme, en particulier du plus faible, dans chaque pays comme au sein de l’Union. L’homme n’est pas seulement un consommateur ou un producteur mais il porte aussi des valeurs sociales, familiales, culturelles et spirituelles.

Nous ne pouvons pas réclamer uniquement la solidarité pour nous-mêmes ou la limiter aux frontières de l’Union. Elle doit aussi se concrétiser dans l’action extérieure de l’Europe, dans sa politique de développement, des migrations et de l’environnement.

Changer nos modes de vie

La construction d’un tel modèle de société ne se fera pas spontanément et aucun Etat ne peut le faire seul. Cette construction demande des changements importants dans nos modes de vie et de consommation. Elle implique donc des décisions et des arbitrages politiques courageux, au niveau national comme au niveau européen.

Aujourd’hui plus que jamais, il est important que la France envoie au Parlement européen des femmes et des hommes de conviction qui s’engagent à y défendre le respect de tout homme et de tout l’homme.

Les évêques de France

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ZENIT Staff

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