CITE DU VATICAN, Vendredi 1er mars 2002 (ZENIT.org) – La Congrégation pour l’évangélisation des peuples prépare la mise sur pied d’un Centre asiatique pour aider à la formation des religieuses et du clergé chinois présents à Rome, indique la revue des Missions étrangères de Paris, Eglises d´Asie (EDA) dans son édition du 1er mars (cf. eglasie.org).
La Congrégation pour l’évangélisation des peuples, responsable au Vatican du suivi des Eglises dites de mission, travaille à la mise sur pied d’un Centre asiatique dont la forme reste encore à déterminer et dont l’objet premier sera de suivre les affaires chinoises, en particulier les problèmes posés par la formation à Rome et en-dehors de Chine continentale de façon plus générale de séminaristes, novices, prêtres et religieuses chinois.
Selon le P. Jean-Baptiste Wu Chung-yuan, secrétaire général de la Conférence des évêques taiwanais, cité par l’agence Ucanews, c’est le cardinal Crescenzio Sepe, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, qui a évoqué cette perspective le 22 janvier dernier devant les onze évêques taiwanais venus à Rome pour leur visite ad limina. Toujours selon le P. Wu, le cardinal Sepe a demandé à cette occasion au cardinal Paul Shan Kuo-hsi, évêque de Kaohsiung et président de la Conférence épiscopale taiwanaise, de proposer des noms de personnalités susceptibles d’assumer la responsabilité d’un tel centre.
Contacté par Ucanews, un responsable du Vatican, qui a voulu garder l’anonymat, a confirmé que quelque chose était en préparation, précisant cependant que ce futur Centre asiatique était, à ce stade, « encore un rêve » du cardinal Sepe et « absolument pas un projet défini ». Selon cette même source, l’idée du cardinal est de disposer pour l’Asie ou pour la Chine d’une structure à Rome afin de répondre aux besoins des étudiants qui viennent de plus en plus nombreux dans la Ville éternelle parfaire leur formation.
Dans cette optique, le plus urgent ne serait pas tant de trouver une structure matérielle que de choisir quelqu’un qui ait le temps et la formation nécessaire pour aider, guider et conseiller ces étudiants. « Les structures sont là, mais personne ne semble avoir le temps de s’occuper d’eux ou de les aider », a ajouté la source interrogée par Ucanews.
Selon Mgr Luke Liu Hsien-tang, évêque de Hsinchu, qui a assisté à l’entrevue avec le cardinal Sepe, l’une des missions du futur centre sera de coordonner la formation des séminaristes et novices chinois qui étudient hors de Chine populaire. Le cardinal a demandé aux évêques taiwanais de l’aider tant par des conseils qu’en mettant du personnel à disposition. A Hongkong, le quotidien en langue chinoise Ming Pao (‘Clarté’), dans son édition datée du 15 février, croit savoir que ce centre sera géré par des experts ou des membres du clergé familiers des affaires chinoises et qu’il sera installé non à Rome mais à Taiwan.
A ce jour, seules deux Eglises asiatiques disposent de centres destinés à recevoir leurs étudiants en formation à Rome. La maison dont l’Eglise du Vietnam dispose à Rome n’est pas un centre de formation à proprement parler : le Foyer ecclésiastique de Phat Diêm ou Procure vietnamienne.
Le plus ancien est le Collège pontifical philippin érigé en 1961. Le plus récent est le Collège coréen, inauguré en mars 2000. Avec la création de ce Collège coréen, l’Eglise catholique en Corée est devenue la première Eglise locale rattachée à la Congrégation pour l’évangélisation des peuples (« les Eglises de mission ») à se doter d’un collège pour la formation de ses prêtres et séminaristes à Rome.
Ce 25 février, à l’occasion de l’inauguration du Collège sacerdotal argentin, le pape Jean-Paul II a encouragé prêtres et séminaristes à venir étudier à Rome pour, entre autres, leur ouvrir de nouveaux horizons pour leur mission d’évangélisation. En outre, a souligné le Saint-Père, un « séjour dans l’Eglise de Rome, siège de Pierre et de ses successeurs, est utile pour faire grandir la fidélité à cette Eglise ».
