CITE DU VATICAN, Mercredi 5 décembre 2001 (ZENIT.org) – « Les convictions religieuses… sont une richesse et une chance pour chacun et pour la société tout entière », affirme Mgr Tauran en rappelant les deux rendez-vous fixés par Jean-Paul II pour la paix le 14 décembre, et le 24 janvier, à Assise. Mgr Tauran invitait les gouvernements européens à « promouvoir efficacement une culture de la paix ».
Mgr Jean-Louis Tauran est en effet intervenu lors de la 9e réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l´Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Cette réunion s´est tenue les 3 et 4 décembre, à Bucarest, la Roumanie ayant assumé cette année la présidence de l´OSCE.
Le Saint-Siège a participé aux travaux avec une délégation conduite par Mgr Tauran, Secrétaire pour les Relations avec les Etats, autrement dit, ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège. La délégation était composée de Mgr Jean-Claude Périsset, nonce apostolique en Roumanie, Mgr Leo Boccardi, représentant permanent du Saint-Siège à l´O.S.C.E., Mgr Ciro Bovenzi, conseiller de la nonciature en Roumanie, de Mgr Michael Banach et du P. Ettore Balestrero, de la secrétairerie d´Etat, du P. Ladislav Nemet, S.V.D., de la Mission Permanente du Saint-Siège à l’O.S.C.E.
« Il est de la première importance, en ces temps où la religion est utilisée trop souvent à des fins politiques ou, pire encore, pour tuer au nom de Dieu, de proclamer clairement que les convictions religieuses, librement choisies et traduites dans la vie personnelle et collective, sont une richesse et une chance pour chacun et pour la société tout entière », affirmait Mgr Tauran. Ceci permet de mesurer l’importance et la symbolique puissante du jeûne proposé par le Pape Jean-Paul II, le 14 décembre prochain, ainsi que l’invitation lancée aux Représentants des religions du monde, à se retrouver à Assise, le 24 janvier prochain ».
Mgr Tauran notait les obstacles à surmonter pour promouvoir la paix: « Plus que jamais, après le 11 septembre dernier, la communauté internationale a besoin de réfléchir sur la manière de promouvoir efficacement une culture de la paix. La violence, les conflits non résolus, la peur de l’autre, la revendication d’une identité souvent construite sur l’opposition à l’autre, le refus du dialogue font qu’aujourd’hui les revendications des minorités ethniques, le sort des réfugiés, le rôle de la loi et des valeurs de la démocratie sont encore pour certains pays des chantiers ouverts ».
Le représentant du Saint-Siège indiquait par conséquent la voie d´une « coopération sans faille » dans le but « d´éliminer les facteurs sociaux et économiques qui engendrent la frustration des personnes, minent la sécurité internationale et entravent le bon fonctionnement des institutions internationales ».
Mgr Tauran soulignait que les moyens existent: « Les instruments juridiques ne manquent pas pour agir avec succès; ce qui manque souvent c’est la volonté politique de les mettre en oeuvre ».
Pour ce qui concerne la préservation de l´environnement, Mgr Tauran ajoutait que la Délégation du Saint-Siège « considère positif l’engagement de l’OSCE à renforcer également la dimension économique et écologique de l’Organisation ».
