Europe : La sauvegarde de la Création, voie vers la paix

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CITE DU VATICAN, Mardi 8 juin 2004 (ZENIT.org) – Voici le communiqué de presse diffusé à l’issue de la Sixième consultation des Conférences épiscopales d’Europe sur la responsabilité de la création, qui vient d’avoir lieu à Namur, en Belgique, du 3 au 6 juin.

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LA SAUVEGARDE DE LA CRÉATION EST UNE VOIE VERS LA PAIX

Le thème de cette consultation sur la responsabilité de la création, organisée par le Conseil des Conférences épiscopales d’Europe (CCEE) avec la collaboration de la  » Bergerie de la Forêt « , était :  » La responsabilité des Églises et des religions envers la création « . Plus de 60 délégués, venus de 22 pays, ont pris part aux travaux ; la consultation s’est déroulée à Namur du 3 au 6 juin, à l’invitation de la Conférence des Évêques de Belgique et de l’évêque de Namur, Mgr André-Mutien Léonard.

Cette rencontre concluait un cycle de 6 consultations organisées par le CCEE (la première s’étant déroulée en 1999). Parmi les personnes présentes aux travaux figuraient des représentants du Saint-Siège, du Conseil pontifical Justice et Paix, de la Commission des Épiscopats auprès de l’Union européenne (COMECE), du Réseau œcuménique pour l’Environnement (ECEN), de Justice et Paix Europe, et des ordres religieux (UCESM) .

Les éléments suivants sont ressortis des débats :

1. La responsabilité de la création est un défi fondamental pour l’avenir de la terre, la défense de la paix et le témoignage chrétien dans la société contemporaine : les Églises chrétiennes s’accordent sur cette évaluation du problème écologique. Le dialogue interreligieux est aussi un élément nécessaire à la responsabilité écologique.

2. Il n’y a pas de paix sans dialogue œcuménique et interreligieux ; il n’y a pas de paix sans justice ; il n’y a pas de justice sans une bonne gestion et sauvegarde des ressources de la création. Derrière tout conflit, se pose en fait un problème de répartition des ressources naturelles. Des actions concrètes et des dialogues intenses sont nécessaires pour faire que cessent les conflits écologiques portant sur l’accès aux ressources en eau (comme au Moyen-Orient), en pétrole (Iraq) et en terre cultivable (Afrique), et pour éviter qu’on les reporte dans le domaine religieux. Le dialogue interreligieux (en particulier aujourd’hui entre les communautés chrétiennes et islamiques), acquiert une importance croissante pour le maintien et le retour à la paix. Le dialogue interreligieux et l’œcuménisme deviennent des présupposés déterminants pour éviter toute ambivalence des religions monothéistes par rapport à la violence, et par conséquent aussi pour la durabilité.

3. Les thèmes environnementaux constituent par ailleurs un excellent domaine de dialogue et de rencontre avec les groupes de la société civile, les groupes non croyants et agnostiques.

4. Les rapports entendus sur les activités et expériences en cours en Europe, ont montré une grande diversité entre Occident et Orient : en Europe de l’Est, les Églises sont engagées dans la constitution de leurs propres structures et s’efforcent de  » digérer  » l’héritage communiste, mais des initiatives, principalement axées sur la formation et l’information en matières environnementales, voient le jour (Biélorussie, Bulgarie…) ; dans les pays d’Europe occidentale, le dialogue œcuménique est une plate-forme importante pour une action pratique des Églises en des domaines tels que la formation environnementale, la gestion des édifices ecclésiaux selon des critères durables, l’agriculture biologique…

5. Puisque les problèmes qui menacent l’équilibre de l’environnement se posent au plan mondial, les solutions doivent également être de dimension mondiale, mais rester applicables au niveau local selon le principe de subsidiarité. Les Églises et les religions ont en cela une responsabilité et une potentialité particulières, puisqu’elles sont présentes à tous les niveaux de la société.

Pour poursuivre les travaux du CCEE en ce domaine, on prévoit le lancement de nouvelles formes de contact (virtuel) et de collaboration à un rythme bisannuel. L’année 2007, où est prévu un troisième rassemblement œcuménique européen, sera aussi l’occasion d’une action et d’une prise de position communes des Églises sur les thèmes de l’environnement. Un document sera envoyé aux Conférences épiscopales pour les soutenir dans leur engagement en faveur de la sauvegarde de la création.

Au cours de la rencontre de Belgique, une célébration œcuménique s’est déroulée au monastère de Chevetogne, le soir du vendredi 5 juin ; les participants ont également visité  » la Bergerie de la Forêt « , à Philippeville : c’est un lieu de formation environnementale et spirituelle, au cœur d’une forêt dévastée par les constructions abusives.

Saint-Gall, 8 juin 2004

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ZENIT Staff

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