Etre garde suisse, pas seulement « un métier », mais « une mission »

Serment de 33 nouveaux gardes suisses

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ROME, Mardi 6 mai 2008 (ZENIT.org) – Etre garde suisse, ce n’est pas seulement « un métier », mais « une mission », explique le cardinal Bertone.

Ce sont 33 nouveaux gardes suisses enrôlés ces 12 derniers mois, qui ont prêté serment cet après midi, à 17 h, en la cour Saint-Damase du Vatican, en ce jour de commémoration des 147 gardes mort pour protéger le pape Clément VII lors du sac de Rome par les troupes de Charles Quint, le 6 mai 1527.

Les festivités avaient commencé hier par l’audience accordée par Benoît XVI à la Garde, aux nouvelles recrues et à leurs proches. (cf. Zenit du 5 mai 2008).

Ce matin, le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat a présidé la messe en la basilique vaticane à 7 h 30.

Cette commémoration représente, disait le cardinal Bertone dans son homélie, « un des rendez-vous les plus importants de l’Etat de la Cité du Vatican ».

 Le cardinal soulignait le caractère spécifique de la « mission » du garde suisse en disant : « Il ne s’agit pas seulement d’un métier, mais d’une mission. Nous pourrions dire d’une vraie mission apostolique. C’est un apostolat qui exige – comme vous pouvez le comprendre facilement, avec une haute compétence professionnelle, une foi solide et profonde, à traduire chaque jour en témoignage évangélique cohérent ».

Le cardinal secrétaire d’Etat a souligné l’importance du précieux service rendu par les gardes au pape et à l’Eglise depuis sa fondation en 1506, sous le pape Jules II.

« Depuis lors, disait-il, votre Corps méritant, a toujours été confirmé dans sa mission, même en 1970, lorsque le Serviteur de Dieu Paul VI a dissout les autres Corps d’armée du Vatican ».

Le cardinal Bertone a rappelé la formule du serment des gardes, lu par chapelain de la Garde, avant le serment de chaque recrue : « Je jure de servir fidèlement, loyalement, et de bonne foi le Souverain Pontife régnant Benoît XVI et ses légitimes successeurs : de me dévouer pour eux de toutes mes forces sacrifiant, si nécessaire, ma vie pour leur défense. J’assume les mêmes devoirs vis-à-vis du Sacré Collège des cardinaux durant la vacance du Siège Apostolique. Je promets, en outre, au Commandant et aux autres supérieurs, respect, fidélité et obéissance. Je jure d’observer tout ce que l’honneur exige de mon état. »

Le commandant de la Garde suisse, Elmar Mäder, a ensuite déposé une couronne de laurier au monument aux morts, dans la cour d’honneur de la Garde, et Mgr Fernando Filoni, substitut de la secrétairerie d’Etat a remis les décorations à certains membres de la Garde.

C’est en sa présence, comme représentant de la secrétairerie d’Etat, et en présence des cardinaux, évêques, membres de la curie, représentants du Corps diplomatique, et de leurs familles que les nouveaux hallebardiers ont prêté serment sur le drapeau du Vatican.

L’armée suisse était représentée par le général Roland Nef, commandant de corps, nouveau chef de l’Armée suisse, qui effectue en même temps une visite de présentation auprès de son homologue italien, le général Vincenzo Camporini, chef de l’Etat-major général de l’Armée italienne. Le commandant de corps Nef a assisté à la messe et a déposé une couronne au monument aux morts de la Garde.

Enfin, pour la première fois, souligne Radio Vatican, un canton de la Confédération était représenté : le canton des Grisons, en la personne du président du gouvernement cantonal, Stefan Engler. C’est dans le canton des Grisons qu’on parle le romanche, quatrième langue nationale de la Suisse. On y parle aussi l’allemand et l’italien (dans les vallées méridionales) : c’est donc le seul canton suisse qui soit trilingue.

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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