Être cardinal, c’est être intégré dans l’Église de Rome, déclare l’archevêque français Dominique Mamberti, préfet du Tribunal suprême de la Signature apostolique, qui sera « créé » cardinal par le pape François au cours du consistoire du 14 février prochain (cf. Zenit du 4 janvier 2015). Ce sera le 9e cardinal français.
Il remercie le pape au micro de Radio Vatican : « Mon cœur est rempli de gratitude à l’égard du Saint Père, pour la confiance qu’il me manifeste en me nommant parmi les cardinaux, qui sont ses conseillers. »
Il voit sa nomination comme « une intégration dans l’Église de Rome, une incardination dans l’Église de Rome » : « C’est en un certain sens, la continuation des 30 années de service que j’ai accomplies pour le Saint-Siège, mais à présent avec une responsabilité plus grande… ».
Entré dans le service diplomatique du Saint-Siège en 1986, Mgr Mamberti a servi successivement au sein des représentations pontificales en Algérie et au Chili, à la Mission permanente à l’ONU à New York, et au Liban, avant d’être nommé nonce apostolique au Soudan et en Erythrée, puis délégué apostolique en Somalie, et enfin secrétaire pour les relations avec les États – « ministre des Affaires étrangères » – de 2006 à 2014.
Sur une vingtaine de nouveaux cardinaux, il est le seul à travailler à la Curie romaine : les autres cardinaux électeurs sont pasteurs au sein de 14 nations des 5 continents. « Il est clair que le pape a voulu montrer l’universalité de l’Église et rendre le Collège cardinalice représentatif de cette diversité de l’Église dans le monde », souligne Mgr Mamberti.
En annonçant leurs noms lors de l’angélus du 4 janvier, le pape a expliqué que ces nouveaux cardinaux manifestaient « le lien indissoluble entre l’Église de Rome et les Églises particulières présentes dans le monde ».
