États-Unis : nouvelle exécution capitale, malgré l'appel du pape

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Le pape pour l’abolition de la peine de mort

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L’appel du pape à la clémence n‘a pas suffi : Kelly Renee Gissendaner, reconnue coupable du meurtre de son mari, en 1997, a été exécutée. La Commission des grâces et libérations conditionnelles de l’État américain de Géorgie a rejeté, pour la deuxième fois, la demande de réexamen de sa précédente décision, confirmant la peine capitale qui a eu lieu dans la nuit du 28 au 29 septembre à la prison de Jackson County.

Outre les demandes répétées des enfants de la condamnée à ne pas exécuter leur mère bien que coupable de la mort de leur père, les juges ont reçu une lettre du nonce apostolique aux États-Unis, Mgr Carlo Maria Viganò, demandant à la commission, au nom du pape François, d’arrêter la main du bourreau. La demande n’a pas été acceptée mais la commission précise avoir examiné attentivement la requête du Saint-Siège avant de se prononcer.

Kelly Gissendaner, 47 ans, est la première femme condamnée à mort en Géorgie depuis le rétablissement de la peine de mort en 1976. Son exécution devait avoir lieu le 25 février dernier, mais fut renvoyée au 2 mars à cause du mauvais temps, puis suspendue une deuxième fois en raison de l’aspect « trouble » du produit létal qu’on devait lui injecter.

Jeudi prochain, en Virginie, est prévue une autre exécution, celle d’Alfredo Pireto, originaire d’El Salvador, coupable du meurtre de neuf personnes en Californie et Virginie entre 1988 et 1990. Mais la Cour suprême pourrait bloquer son exécution, le condamné ayant été reconnu handicapé mental.

Aux États-Unis, devant le Congrès, à Washington, le pape François a demandé la semaine passée, le 24 septembre, l’abolition de la peine de mort, au nom du caractère « sacré » de toute vie humaine et de « l’objectif de la réhabilitation » : « La Règle d’Or nous rappelle aussi notre responsabilité de protéger et de défendre la vie humaine à chaque étape de son développement. Cette conviction m’a conduit, depuis le début de mon ministère, à défendre, à différents niveaux, la cause de l’abolition mondiale de la peine de mort. Je suis convaincu que ce chemin est le meilleur, puisque chaque vie est sacrée, chaque personne humaine est dotée d’une dignité inaliénable, et la société ne peut que bénéficier de la réhabilitation de ceux qui sont reconnus coupables de crimes. Récemment, mes frères Évêques, ici aux États-Unis, ont renouvelé leur appel pour l’abolition de la peine de mort. Non seulement je les soutiens, mais aussi j’apporte mes encouragements à tous ceux qui sont convaincus qu’une juste et nécessaire punition ne doit jamais exclure la dimension de l’espérance et l’objectif de la réhabilitation. »

A. B. avec Océane Le Gall

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ZENIT Staff

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