Etats-Unis: le marché des "mères porteuses"

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Une enquête du Figaro, lecture de Généthique

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Aux Etats-Unis, le recours aux mères porteuses est un véritable « marché », déplore « Gènéthique » (http://www.genethique.org), la synthèse de presse de la Fondation Lejeune, dans cette lecture d’un article du Figaro.

La « Gestation pour autrui » en question

Alors qu’en France la gestation pour autruit (GPA) fait débat, le quotidien Le Figaro s’est intéressé à la situation aux Etats-Unis, pays dans lequel le recours aux mères porteuse est un véritable « marché« . En effet, « pour quelques dizaines de milliers de dollars, les agences en pointe de cette étrange filière proposent des jeunes femmes triées sur le volet« . 
Ainsi en est-il de l’agence CSP « pionnière en matière de ‘création de familles’ « , qui n’hésite pas à mettre en avant la photo de certaines personnalités qui ont eu recours à la gestation pour autrui, comme Elton John. En trente-deux ans d’expérience, cette même agence a « créé » « plus de 1700 enfants dans 45 pays« , et 40% des clients sont étrangers. 

Concrètement, le journaliste explique que le recours à la gestation pour autrui « commence par une rencontre, via Skype, entre le couple et les représentants de CSP« . La coordinatrice des mères porteuses de l’agence précise que « les femmes acceptant à la fois de donner leurs gamètes et de porter l’enfant [sont] rares« . Par conséquent, le centre travaille avec d’autre agences. Si certaines « donneuses choisissent de rester anonymes« , d’autres « acceptent d’être contactées à la majorité de l’enfant« .

Pour pouvoir « être sélectionnées, il faut avoir entre ’21 et 35 ans’, être ‘en bonne santé, intelligente, attirante, responsable’ « . Puis, lors d’un second voyage aux Etats-Unis, « a lieu le transfert d’embryon« . Un troisième voyage a pour objectif de réaliser l’échographie, et « le quatrième est pour l’accouchement« . A ce moment-là, l’agence CSP précise que « l’enfant repart muni d’un passeport américain » et « sur son acte de naissance figure, ‘pour les couples gays, soit le nom d’un seul père, soit les deux, selon la loi en vigueur dans leur pays d’origine’ « . Enfin, « la mère porteuse […] reçoit entre 25 000 et 35 000 dollars (ses tarifs augmentent à chaque grossesse) » et « plus 8000 si elle est enceinte de jumeaux« . 

Cependant le journaliste donne l’exemple d’une jeune femme de 31 ans qui n’a « pas du tout » ressenti « la même excitation que celle qu’elle a ressentie pour ses propres enfants, qui ont aujourd’hui 11 et 7 ans« . Elle ajoute que les « 25 000 euros ont servi à rembourser les crédits de son pavillon. Mais après, il y a eu six tentatives pour un couple norvégien. Six échecs. Puis une fausse couche tardive« . Ainsi, elle précise: « avec tous ces traitements, mon corps est fatigué […]. Quant à mon état émotionnel, il est un peu bouleversé… alors cette fois-ci, ce sera la dernière« . 

Source :  Le Figaro (Stéphane Kovacs) 02/02/13

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ZENIT Staff

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