Etats-Unis : La loi morale universelle, pour lutter contre l’injustice

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Nouvel ambassadeur près le Saint-Siège

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ROME, Dimanche 13 Novembre 2005 (ZENIT.org) – Dans son discours au nouvel ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège, M. Francis Rooney, le pape Benoît XVI a souligné que la diffusion inquiétante du désordre social, de la guerre, de l’injustice, ne peut être combattue que par le respect de la loi morale universelle.

C’est sur ce thème que titre aujourd’hui le quotidien de la Cité du Vatican, L’Osservatore Romano en italien, à la suite de la présentation des lettres de créance de l’ambassadeur.

Radio Vatican insiste pour sa part sur un autre aspect du message de Benoît XVI : son souhait que les Etats-Unis exercent leur « leadership » en coopérant avec les différentes instances internationales.

Le pape a également exprimé sa solidarité avec les victimes des ouragans qui ont frappé le territoire des Etats-Unis, et il a rappelé l’importance de la dimension morale dans l’action politique.

« Dans un monde où grandit la mondialisation, j’ai confiance, disait le pape, que les Etats-Unis continueront à démontrer un « leadership » dans la promotion de valeurs comme la liberté, l’intégrité, et l’autodétermination ».

Pour Benoît XVI, un tel rôle doit s’accompagner d’une « coopération avec les différentes instances internationales qui travaillent pour un consensus réel », et pour affronter ensemble « des thèmes critiques pour l’avenir de l’humanité ».

Pour ce qui est de l’action politique, il rappelait l’importance de la « dimension morale intrinsèque de toute décision politique ».

La guerre, l’injustice, la violence, ne peuvent être combattues, disait le pape, que par « un respect nouveau de la loi morale universelle, dont les principes viennent du Créateur lui-même ».

« La reconnaissance du riche patrimoine de valeurs et de principes de cette loi est fondamentale pour construire un monde, soulignait encore Benoît XVI, qui reconnaisse et promeuve la dignité, la vie et la liberté de toute personne humaine ».

Le pape y discerne le fondement nécessaire pour « créer les conditions de justice et de paix dans lesquelles les individus et les communautés peuvent grandir ».

Benoît XVI citait Vatican II, réaffirmant que « la mission universelle de l’Eglise ne lui permet pas de s’identifier avec quelque système politique ou économique ou culturel que ce soit ».

Cependant, sa mission « sert comme source d’engagement, de direction, et de force, qui peut contribuer à établir et consolider la communauté humaine en accord avec la loi de Dieu ».

Soulignant la « générosité » de la population des Etats-Unis, le pape a également rappelé que pour sa part le Saint-Siège est engagé dans la recherche de « solutions » pour faire face aux « problèmes les plus significatifs que l’humanité doit actuellement affronter », comme le « scandale » de la faim, de la pauvreté, et des maladies qui frappent encore de nombreuses régions du globe.

Pour guérir de telles plaies, le pape soulignait qu’il ne suffit pas de « mesures économiques », mais qu’il faut aussi « une vision plus large de la solidarité pratique ainsi que des décisions courageuses » qui aient des effets à long terme.

Le pape citait en particulier – c’est un leitmotiv du Saint-Siège, depuis plusieurs décennies, mais tout spécialement depuis le Jubilé de l’An 2000 – l’annulation de la dette extérieure des pays pauvres parce qu’elle « alimente la pauvreté de nombreuses nations les moins développées ».

Le pape a conclu par le souhait que les relations diplomatiques entre le Saint-Siège et les Etats-Unis se développent ultérieurement.

Pour sa part, le nouvel ambassadeur a affirmé que les Etats-Unis considèrent le Saint-Siège comme « un partenaire dans leurs efforts pour diffuser la paix, encourager la démocratie et défaire le terrorisme ».

M. Rooney mentionnait également la lutte contre le sida, et la traite des êtres humains : deux domaines où les Etats-Unis et le Saint-Siège unissent leurs efforts.

Le nouvel ambassadeur est né dans l’Oklahoma, à Tulsa, en 1953, il est marié et a trois enfants. Il est diplômé en littérature anglaise, en économie et en droit de l’université de Georgetown.

Il est actuellement président directeur général d’une compagnie de construction, la « Manhattan Construction Company » et du groupe « Rooney Holdings Inc. ».

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ZENIT Staff

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