Espagne : L’Eglise attend et soutient le pape Benoît XVI

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Intervention du cardinal Rouco à l’assemblée plénière des évêques

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ROME, Mercredi 5 mai 2010 (ZENIT.org) – Dans son intervention à l’assemblée plénière de la conférence épiscopale espagnole, qui s’est tenue fin avril, le cardinal Antonio María Rouco Varela a évoqué le prochain voyage de Benoît XVI en Espagne et parlé de sa signification.

Le cardinal a fait part de l’union des évêques au pape en ce moment de difficulté, dû aux cas d’abus sur mineurs, et a promis des mesures de prévention.

Parlant du voyage du pape à Saint-Jacques de Compostelle, prévu le 6 novembre, il a dit : «  Benoît XVI a affirmé qu’il se rendait à Saint-Jacques en pèlerin, mais c’est la première fois que le pape va à Saint-Jacques à l’occasion d’une Année sainte ».

Ce voyage « contribuera sans aucun doute à raviver la conscience que saint Jacques a marqué l’histoire de l’Eglise mais également l’histoire en général. L’Espagne ne peut se comprendre sans Jacques et sans sa tradition ».

Le 7 novembre, Benoît XVI consacrera ensuite à Barcelone le « Temple Expiatoire de la Sainte Famille », chef-d’œuvre du grand architecte serviteur de Dieu Antoni Gaudí (1852-1926), dont les travaux « avancent à un bon rythme », a déclaré le cardinal Rouco.

« La consécration de la Sainte Famille par le pape nous permettra de réfléchir à certaines questions majeures qui intéressent notre Eglise aujourd’hui. Du point de vue de la doctrine sociale de l’Eglise, elle nous rappelle la nécessité de continuer à proposer la conception naturelle et chrétienne du mariage et de la famille comme étant la base d’une bonne coexistence en société, qui est ce cadre de vie où la personne doit être appelée à la vie et où elle a la possibilité de construire sa propre identité, une identité individuelle, conforme à sa dignité et aux exigences psychologiques et éducatives que celle-ci implique ».

Le cardinal Rouco a ensuite dit la peine qu’il éprouvait devant « les graves péchés et délits commis par certains frères dans le sacerdoce et par certains religieux qui ont abusé de mineurs, trahissant la confiance que l’Eglise et la société avaient en eux ».

« Certains laïcs ayant des fonctions dans l’Eglise ont agi de même, a-t-il ajouté. Ils doivent répondre assurément de leurs actes devant Dieu et devant la justice humaine ».

« Nous, comme d’autres épiscopats, avons prévu et prévoirons, selon les besoins, avec plus d’attention, des moyens adéquats permettant de prévenir et corriger les cas de ce type, de manière à ce que personne ne puisse penser que le service sacerdotal ou la vie consacrée est compatible avec le fait de commettre de tels crimes ».

Pour le cardinal Rouco, « il est intolérable de manquer aussi gravement à la chasteté, à la justice et à la charité, abusant d’une autorité qui aurait dû être au service de ces vertus et du témoignage de l’amour de Dieu qui en découlent ».

Il a souligné par la même occasion que les évêques espagnols sont avec Benoît XVI, « tout comme l’est la très grande majorité du peuple fidèle ».

« On a tenté de salir son image pour faire croire aux gens que les abus étaient une habitude chez les prêtres et les religieux, et sans que les évêques ou le pape n’agissent comme ils le devraient ».

Or, c’est à ce pape justement que nous devons « les dispositions visant à prévenir et corriger les abus dans le domaine mentionné et dans d’autres domaines de la vie de l’Eglise », a-t-il rappelé.

Evoquant le prochain congrès eucharistique national, prévu à Tolède du 27 au 30 mai, le cardinal Rouco a fait savoir que les évêques espagnols réfléchiront à leur service, par rapport au magistère et au plan de l’accompagnement pastoral, en cette période de crise économique » qui préoccupe tant les pasteurs de l’Eglise en raison de ses implications morales et de ses conséquences sur la vie quotidienne de tant de frères ».

Concernant la famille, il ne pense pas que la situation se soit améliorée. La nouvelle réglementation du mariage dans le code civil aura bientôt cinq ans. Cela fait cinq ans que cette réglementation  « a cessé de reconnaître et de défendre le mariage dans sa spécificité propre : un homme et une femme qui s’unissent pour former une communauté de vie », a souligné le cardinal.

Même si elle n’est pas encore entrée en vigueur, une nouvelle sur l’avortement a été approuvée récemment, laissant concrètement « sans protection légale la vie des enfants encore à naître », et représentant « un grave pas en arrière vers le gouffre de la culture de la mort ».

Parmi les autres questions qui seront affrontées lors du Congrès, a conclu le cardinal Rouco Varela, figure aussi « la traduction de la troisième édition du Missel Romain ».

Nieves San Martín

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ZENIT Staff

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