Pope in the church of St. Francis

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

Équateur : les indigènes sont missionnaires

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Témoignage d’Imelda Caicedo Vega, 85 ans, catéchiste depuis 60 ans, représentante du peuple Montubio, devant le pape François, à Quito.

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« Nous aussi voulons être missionnaires », affirme l’indigène équatorienne Imelda Caicedo Vega, 85 ans, qui est elle, misisonnaire, puisqu’elle est catéchiste depuis 60 ans, dans la province de Los Rios.

Représentante du peuple Montubio, l’un des groupes ethniques de l’Équateur, coiffée d’un chapeau aux rubans verts, Imelda a témoigné devant le pape au troisième jour de son voyage dans le pays, hier, 7 juillet 2015, à Quito, dans le cadre de la rencontre avec les représentants de la société civile, dans l’église Saint-François, considérée comme la plus ancienne d’Amérique latine.

« Saint-Père, vous pouvez compter sur la proximité et sur les prières de notre peuple… Nous voulons prendre une part active à la vie de l’Église et de la société », a-t-elle affirmé dans son témoignage rapporté par l’agence vaticane Fides.

« Pape François, le peuple Montubio veut répondre à l’appel en faveur de la nouvelle évangélisation, pour être Église en sortie. De notre expérience de travail dans la campagne, au contact de la nature, en contemplant la beauté de la Création, guidés par les paroles de nos Pasteurs et soutenus par les Sacrements de l’Église, nous aussi voulons être missionnaires ! », a-t-elle déclaré.

Imelda Caicedo Vega a souligné le rôle spécial de la Vierge Marie dans cette mission : « Pendant de nombreuses années, lorsque nous n’avions pas de prêtres, la foi catholique a été conservée dans nos villages, grâce à la dévotion à la Très Sainte Vierge Marie. Voila pourquoi nous disons qu’elle est la grande missionnaire du peuple Montubio. »

Il s’agit pour les autochtones d’ouvrir « les portes des maisons pour faire entrer la lumière du Christ et illuminer [leur] situation familiale souvent marquée par la violence, la pauvreté, le machisme, le manque de ressources pour l’instruction, l’exploitation du travail et le peu de connaissance de la foi », a-t-elle ajouté.

Pour la catéchiste, la mission concerne aussi la justice sociale et la famille : si les indigènes « prennent [leurs] responsabilités » et se laissent guider « par les critères du Christ », ils pourront « affronter ceux qui veulent nous manipuler et utiliser les pauvres pour réaliser des projets et des idéologies perverses qui vont à l’encontre de la vie et de la famille, qui détruisent l’homme et lacèrent sa dignité ».

Le pape François s’est approché d’elle à la fin de son témoignage, a échangé quelque mots, malgré la timidité de la catéchiste, et elle lui a offert un petit cadeau.

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ZENIT Staff

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