Épiphanie du Seigneur (année A) : Lectio Divina

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Jésus, Lumière des Nations

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Ce dimanche, l’Église célèbre la manifestation de Jésus comme Messie : voici quelques extraits d’une Lectio Divina pour la fête de l’Épiphanie.

Explication des lectures
Se prosterner devant le nouveau Roi : voici le but des Mages comme nous le décrit l’évangile de Matthieu. Ainsi Jésus est présenté en opposition au roi Hérode mais comme accomplissement du messianisme royal (citation de Michée 5 : le berger d’Israël désigne le roi). La création (les astres) et les prophéties le désignent. Tout converge vers l’enfant qui vient de naître à Bethléem. « Se prosterner devant lui » (προσκυνέω) est une expression centrale qui décrit la motivation des Mages, leur acte final et aussi la fausse intention d’Hérode : il s’agit de la vénération due à un supérieur, mais aussi de l’adoration religieuse. À travers les Mages, Jésus reçoit donc la vénération des païens dès sa naissance.
La lumière du Christ a brillé dès sa venue à Bethléem, et se répand sur les nations pendant le temps de l’Église. Nous le voyons à travers la foi, en attendant le jour où nous le contemplerons directement au Ciel :
Aujourd’hui, Seigneur, tu as révélé ton Fils unique aux nations, grâce à l’étoile qui les guidait; daigne nous accorder, à nous qui te connaissons déjà par la foi, d’être conduits jusqu’à la claire vision de ta splendeur. Par Jésus Christ… (1)

Pour la méditation
Mais comment Jésus se manifeste-t-il aujourd’hui ? Où le trouver, où le montrer, comment le transmettre à nos frères ? En parcourant les lectures de la messe, nous découvrons l’importance du mystère de l’Église. Isaïe a centré sa prophétie sur Jérusalem, qui est une figure de l’Église : il suffit d’avoir assisté à une grande cérémonie sur la place saint Pierre à Rome pour vivre cette Cité sainte vers laquelle les fils reviennent de loin (combien de langues y sont parlées !), au milieu de l’obscurité qui recouvre la terre (combien de violence en ce monde !), mais avec la gloire du Seigneur qui brille sur elle (la sobre beauté de la liturgie).
C’est par l’Eglise que se réalise pleinement la royauté universelle du Christ entrevue par le Psaume 72 : lorsque les peuples se convertissent au culte de Jésus, tous les rois se prosternent devant Lui et tous les pays le servent ; par ses œuvres de miséricorde, il délivre le pauvre qui appelle, et le malheureux sans recours. Tout cela, à partir d’un enfant couché dans la crèche : la naissance de Jésus est à la fois l’accomplissement des signes (de l’Ecriture, de la Création) et le commencement d’une nouvelle époque, celle du temps de l’Eglise, celle de l’annonce de l’Evangile, comme le décrit saint Grégoire le Grand :
« Quand notre Rédempteur avait atteint la plénitude de son âge, les apôtres l’annoncent aux Gentils, mais quand il était petit enfant et ne parlait pas encore grâce aux bons offices de son corps humain, c’est une étoile qui l’annonce aux nations. La logique le demandait, assurément : au temps où le Seigneur parlait, des prédicateurs nous parlant le feraient connaître, mais au temps où il ne parlait pas encore, des éléments muets l’annoncent. » (2)

Prière

Chers frères et sœurs, laissons-nous guider par l’étoile, qui est la Parole de Dieu, suivons-la dans notre vie, en marchant avec l’Eglise, où la Parole a planté sa tente. Notre route sera toujours illuminée par une lumière qu’aucun autre signe ne peut nous donner. Et nous pourrons nous aussi devenir des étoiles pour les autres, reflet de cette lumière que le Christ a fait resplendir sur nous. Amen. (3)

Résolution
Pendant ces fêtes de Noël, je rendrai grâce au Seigneur pour tous les bienfaits qu’il m’a accordés : je chercherai à découvrir dans ma vie (mon histoire, mon présent, ma vocation, ma communauté…) tous les signes de sa présence et je le remercierai de tout cœur pour tant d’amour. Ce remerciement sera pour lui comme l’or offert par les Mages.

L’intégralité de la Lectio Divina est disponible en ligne.

(1) Collecte de la messe de l’Epiphanie

(2) Grégoire le Grand, Homélies sur l’Evangile, I X 1 (SC 485, p. 245).

(3) Benoît XVI, Homélie de la messe de l’Epiphanie – 6 janvier 2011.

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Nicolas Bossu

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