ROME, lundi 29 septembre 2003 (ZENIT.org) – Quelques heures après avoir pris connaissance de sa nomination comme cardinal lors du prochain consistoire annoncé hier dimanche par le pape Jean-Paul II, l’archevêque de Séville, Mgr Carlos Amigo Vallejo, a répondu aux questions de l’agence espagnole Veritas. Avant d’être archevêque de Séville, Mgr Carlos Amigo était évêque de Tanger, au Maroc.
Quelle a été votre réaction lorsque vous avez appris votre nomination ?
Mgr Carlos Amigo : Ma première réaction a été une réaction de reconnaissance énorme envers Sa Sainteté le pape Jean-Paul II. Nous entendons souvent des commentaires sur les limites de sa santé, et nous voyons combien il se donne pour les affaires de l’Eglise. Il pense continuellement à aider les autres… Je crois que ce geste d’avoir convoqué le consistoire nous montre, une fois de plus, que le seul but de Jean-Paul II est de servir l’Eglise et d’être fidèle au ministère qui lui a été confié. C’est je crois pour moi la plus grande expérience de communion jamais reçue : voir que le Saint Père, au-delà de ses propres limites, pense uniquement et exclusivement au service de l’Eglise.
Quelle répercussion aura cette nomination sur votre vie ?
Mgr Carlos Amigo : Comme vous le savez, ma vocation a été celle de la vie franciscaine et il me semble que ceci dépasse totalement les racines de ma vocation. Mais il est clair que dans le cas présent, l’esprit franciscain doit être celui de la reconnaissance envers Dieu pour toute chose. Dans mon cas, les personnes qui ont eu le mérite de m’éduquer, de me former et surtout de m’aider à être chrétien, sont nombreuses. Il est évident que dans ma vie, cela représente je le répète, avant tout, une énorme reconnaissance envers toutes les personnes qui m’ont aidé.
La nouvelle vous a-t-elle surpris ?
Mgr Carlos Amigo : A vrai dire, oui, elle m’a un peu surpris. Même si on entend des rumeurs, si on vous le dit ou si elles apparaissent dans les media, ce sont des choses qui se situent à un autre niveau, complètement différent. Ce n’est pas le simple « couronnement d’une carrière ». Non, non, il s’agit d’un mystère complètement différent : c’est une bénédiction que Dieu me donne, dans ce cas, des mains du Saint Père. Il est certain que lorsqu’on la reçoit il y a une sensation énorme de faiblesse et de vide, mais on réagit tout de suite. Si Dieu appelle, c’est Lui qui donne la grâce, et on n’a pas le droit de demander des explications au Seigneur.
