En Terre Sainte, un Centre chrétien pour aider à construire l’avenir

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Initiative conjointe des communautés chrétiennes de la région

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ROME, Jeudi 19 novembre 2009 (ZENIT.org) – Pour guérir les blessures de la division religieuse en Terre Sainte et arrêter l’exode des chrétiens, il a été décidé de créer le Centre pastoral diocésain maronite du Bon Pasteur, un bâtiment de quatre étages en construction sur le Mont Carmel, dans le nord d’Israël.

Ce Centre, qui abritera des retraites, des conférences, des services d’assistance et des réunions de jeunes de diverses religions, devrait être inauguré à la fin de l’année 2011.

D’après les détails fournis à l’association internationale Aide à l’Eglise en Détresse (AED) par l’archevêque maronite Paul Sayah de Haïfa et de Terre Sainte, l’objectif principal du projet est d’aider à redonner confiance aux maronites et aux autres chrétiens de Terre Sainte, en les dissuadant à émigrer.

Ce Centre sera « la colonne vertébrale de notre infrastructure pastorale », a souligné Mgr Sayah qui reconnaît que « beaucoup de chrétiens veulent s’en aller, sentent de ne pas être valorisés ».

« Nous devons être sûrs qu’ils sentent avoir un rôle à jouer et l’opportunité d’obtenir une formation éducative et spirituelle. C’est ce que vise justement le centre du Bon Pasteur », a-t-il dit.

Le complexe, a révélé l’archevêque, a reçu un fort soutien de la part des druzes, un groupe religieux dérivé de l’islam qui représente la majorité de la population d’Isfya, le village où il se construit. Beaucoup de chefs druzes de la zone ont également signé un document pour soutenir le projet.

Dans ce contexte, l’initiative veut aussi promouvoir les relations entre druzes et chrétiens, qui ont connu un regain de crise en février 2005 à Mughar, toujours dans le nord d’Israël, avec une dispute dans la ville entraînant une réaction violente des druzes et obligeant la moitié de la population chrétienne à prendre la fuite.

Selon Mgr Sayah, il est surtout important de faire comprendre aux chrétiens qu’ils ont une grande valeur.

« Se limiter à prêcher à notre communauté chrétienne ne sert pas », a-t-il reconnu. « Nous devons éduquer et développer les personnes afin qu’elles puissent avoir de bonnes relations avec les membres d’autres religions. Dans le cas contraire, notre communauté ne survivra pas ».

Le projet du Centre, qui a déjà reçu de l’AED 15.000 euro, somme à laquelle devrait s’ajouter d’autres subventions, aura deux dortoirs, des pièces pour les superviseurs, un réfectoire, une chapelle, une salle de conférence, un espace pour l’assistance et un appartement pour l’évêque.

«  Nous maintenons les frais au plus bas niveau possible », a dit l’archevêque, soulignant que jusqu’à présent les dépenses n’arrivent pas à deux millions de dollars. C’est pourquoi, les communautés locales aussi sont impliquées, obtenant le double avantage de disposer d’une main d’œuvre plus économique que celle qui vient de l’extérieur et de créer des emplois, ceci « engendrant le soutien de la part des personnes mêmes que le Centre veut aider ».

Les maronites sont une des plus petites communautés catholiques de la région. Selon des chiffres diffusés en mai dernier par Mgr Fouad Twal, le patriarche latin de Jérusalem, le nombre de chrétiens en territoire palestinien arrive aujourd’hui à 50.000.

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ZENIT Staff

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