En Amérique latine et centrale des catéchistes meurent pour leur foi

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Des précisions du cardinal Claudio Hummes

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ROME, Vendredi 9 novembre 2007 (ZENIT.org) – « En Amérique Latine et en Amérique Centrale, mais pas seulement, des catéchistes se font tuer parce qu’ils sont catéchistes, autrement dit parce qu’ils témoignent et annoncent le Christ, révélant aux hommes cette vérité bouleversante qu’ils sont aimés de Dieu », dénonce le préfet de la Congrégation pour le clergé au Vatican.

Ce commentaire introduit l’entretien de « L’Osservatore Romano » avec le cardinal Claudio Hummes, O.F.M., rapporté dans l’édition italienne du 7 novembre, après le message du cardinal aux catéchistes du monde entier.

Le cardinal Hummes, souligne le quotidien du Saint-Siège, « hausse le ton pour clamer devant le monde une vérité que l’on ne peut et que l’on ne saurait cacher ».

La catéchèse étant une des tâches qui revient à la Congrégation pour le clergé – a expliqué le cardinal préfet – nous avons voulu, à l’occasion de la fête de saint Luc évangéliste, et après avoir adressé un message aux prêtres et aux diacres permanents, nous adresser directement aux catéchistes, convaincus qu’il est important d’entretenir « une relation personnelle avec tout le monde ».

D’autant plus, a-t-il ajouté, que « les catéchistes vivent dans des situations très différentes », en raison des énormes disparités qui séparent le nord et le sud du monde.

Il y a des catéchistes, a-t-il affirmé, « qui exercent leur mission dans un monde intellectuellement, culturellement et économiquement, très développé » mais il y a aussi ceux qui travaillent dans un monde « où les populations ne savent ni lire ni écrire et n’ont aucune possibilité d’instruction ».

« Dans cette réalité, missionnaires et catéchistes mènent des actions qui relèvent parfois de l’héroïsme », « beaucoup d’entre eux allant même jusqu’à donner leur vie pour leur foi » a-t-il souligné.

« J’ai pu le constater personnellement en Amérique Latine et en Amérique Centrale où l’on assiste à de violentes répressions, a-t-il raconté. Il y a là-bas des catéchistes qui ont perdu la vie parce qu’ils étaient catéchistes. Cela est également arrivé en Afrique. D’ailleurs, des catéchistes martyrs ont déjà été béatifiés. Présents dans le monde entier, ces derniers constituent une armée importante, toujours en première ligne » .

C’est pourquoi, dans sa récente lettre, le cardinal Hummes a tenu à remercier et encourager les catéchistes, les appelant à « renforcer leur foi par la prière, la formation et la charité ».

Le catéchiste, a-t-il expliqué, « est un homme de la joie », « de l’expérience », « capable de cultiver des relations authentiques d’amour ».

Et « dans un monde dépourvu d’espérance, en proie à la violence et à l’égoïsme, chaque geste du catéchiste, chacune de ses paroles, doit témoigner que le Seigneur aime l’homme », a-t-il ajouté.

Il est donc important que le catéchiste « soit un vrai disciple de Jésus Christ » : « une personne qui a déjà rencontré le Christ, qui a accompli un choix personnel et communautaire pour le Christ » ; « une personne à l’écoute et en quête permanente du Christ », une personne tournée vers Lui « dans le cœur de l’Eglise » et fidèle à son enseignement.

Il est fondamental, a poursuivi le cardinal Hummes, que le catéchiste ait « une formation suffisante pour mener à bien sa mission et qu’il s’adapte à la région dans laquelle il est amené à vivre », conscient qu’il lui faudra « transmettre le catéchisme dans son intégralité et non une partie seulement ».

Le représentant du Saint-Siège a conclu en encourageant les catéchistes à « faire comprendre que Dieu nous aime ». « Nous répétons aux gens d’aimer Dieu, mais nous oublions de leur donner la bonne nouvelle que Dieu nous aime » a-t-il souligné. « Ce n’est que lorsque nous aurons fait l’expérience que Dieu nous aime que nous serons capables d’aimer Dieu », a-t-il conclu.

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ZENIT Staff

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