En 11 mois, 64 753 enfants abusés sexuellement

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L’association italienne Meter lutte contre la pédophilie

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ROME, Jeudi 4 novembre 2010 (ZENIT.org) – Du 1er au 3 novembre 2010, l’association italienne Meter pour la protection de l’enfance, a enregistré le nombre de 64 753 enfants abusés sexuellement dans le monde. Des enfants allant de quelques jours à l’âge de 12 ans.

Le père Fortunato Di Noto est le fondateur et le président de cette association qui lutte depuis plus de 20 ans contre la pédophilie et la pédo-pornographie.

Il évoque « des violences indicibles », à la limite de « l’horreur sexuelle » qui anéantit la dignité des petits enfants.

Jusqu’à aujourd’hui, ce « nombre effroyable » est resté sous silence, dénonce-t-il encore en évoquant ces visages « signalés aux autorités judiciaires » et qui « demandent justice ».

« Ce sont de petites histoires que nous ne pouvons pas montrer, même si elles sont sous les yeux de tous », ajoute le père Di Noto. « La perversion absolue d’un mal absolu » qui touche une vie pour toujours.

Le père Di Noto évoque les 64 753 « victimes silencieuses » et invite à s’engager pour soutenir les victimes et améliorer les lois afin de les faire appliquer dans les pays du monde entier.

Sur ces 64 753 victimes, « certaines nous écrivent, racontant leur histoire et nous remerciant pour notre soutien », souligne encore le président de l’association Meter. Alors nous avons atteint notre objectif : cette personne « existe encore », « non parce qu’elle a survécu, mais parce qu’elle est aimée d’un amour véritable ».

Et de témoigner : « Une victime abusée qui m’a contacté par chat m’a raconté qu’elle ne réussissait plus à parler à cause d’un abus sexuel », raconte le père Di Noto. « Le démon de l’abus lui avait aussi enlevé la parole ».

« Ce n’est qu’avec moi – prêtre de l’Eglise engagée à empêcher tout abus avec fermeté et décision – qu’elle a réussie à raconter son histoire dévastatrice ».

Nous nous sommes rencontrés et j’ai été ému quand elle m’a dit que c’était avec moi qu’elle avait retrouvé l’usage de la parole.

« La preuve qu’il ne faut pas se taire, le signe visible qu’il est possible de donner un prénom et un nom au drame des 64 753 victimes », a affirmé le P. Di Noto.

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Rédaction

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