Assemblée de la Congrégation pour l'Education catholique © L'Osservatore Romano

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Éducation catholique : « Homme et femme il les créa »

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Document sur la question du genre

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La Congrégation pour l’éducation catholique a rendu public ce lundi 10 juin 2019 un document intitulé « Homme et femme il les créa. Pour une voie de dialogue sur la question du genre dans l’éducation ».
Le document « nous invite à aborder la question du genre avec une approche dialogique », explique un communiqué de la Congrégation : « En cette matière, où le risque de malentendus et de conflits idéologiques est élevé, trois attitudes sont appropriées : écouter, raisonner et proposer. »
Inspiré principalement du document Lignes directrices pédagogiques sur l’amour humain. Schémas de l’éducation sexuelle – publié par la Congrégation le 1er novembre 1983 – le nouveau texte « propose une vision anthropologique chrétienne selon laquelle la sexualité est une composante fondamentale de la personnalité, sa façon d’être, de se manifester, de communiquer avec les autres, de ressentir, d’exprimer et de vivre l’amour humain. Elle fait donc partie intégrante du développement de la personnalité et de son processus éducatif ».
Premièrement, note un communiqué, il est « nécessaire de faire une distinction entre idéologie et études de genre ». Si l’idéologie cherche, selon les paroles du pape François, « à s’imposer comme une pensée unique qui détermine également l’éducation des enfants », la recherche sur le genre veut « approfondir de manière adéquate la manière dont la différence sexuelle entre un homme et une femme est vécue dans différentes cultures ».
« En relation avec ces études, précise un communiqué, il est possible de s’ouvrir à l’écoute, au raisonnement et aux propositions. C’est pourquoi le document retrace l’histoire, se concentre sur des points de rencontre raisonnables et propose une vision anthropologique chrétienne. »
Dans le bref itinéraire historique, proposé par le document, certains points critiques semblent clairement « être à la base d’une désorientation anthropologique avec la tendance à annuler les différences entre l’homme et la femme, considérées comme les simples effets d’un conditionnement historico-culturel ».
L’idéologie du genre, rappelle le document en citant le pape François, « nie la différence et la réciprocité naturelle de l’homme et de la femme. Elle envisage une société sans différence de sexe et vide la base anthropologique de la famille. Cette idéologie induit des projets éducatifs et des directives législatives qui favorisent une identité personnelle et une intimité affective radicalement détachées de la diversité biologique entre hommes et femmes. L’identité humaine est livrée à une option individualiste, également changeante dans le temps ». (Amoris Laetitia, n. 56).
Il existe cependant, explique un communiqué, certains éléments de partage raisonnable, tels que « le respect de chaque personne dans son état particulier et différent, afin que personne, en raison de ses conditions personnelles (handicap, race, religion, tendances affectives, etc.) ne puisse devenir un objet d’intimidation, de violence, d’insultes et de discrimination injuste ».
En effet, « chez la femme, la ‘capacité de l’autre’ favorise une lecture plus réaliste et plus élaborée des situations contingentes, développant ‘le sens et le respect du concret, opposés à des abstractions souvent mortelles pour l’existence des individus et de la société’ ». (Congrégation pour la doctrine de la foi, Lettre aux évêques, 2004, n.13).
C’est une contribution qui enrichit les relations humaines et les valeurs de l’esprit « à partir des relations quotidiennes entre les personnes ». Pour cette raison, précise un communiqué, la société est en grande partie redevable aux femmes « engagées dans les secteurs les plus divers de l’activité éducative, bien au-delà de la famille : jardins d’enfants, écoles, universités, institutions d’assistance, paroisses, associations et mouvements» (le pape Jean Paul II, Lettre aux femmes, 1995, n ° 9).
Le texte du nouveau document est maintenant envoyé aux présidents des conférences épiscopales avec « la volonté de le faire parvenir à ceux qui se soucient de l’éducation » : aux écoles catholiques et à « ceux qui, animés par la vision chrétienne de la vie, travaillent dans d’autres écoles, aux parents , aux étudiants, aux responsables et au personnel, ainsi qu’aux évêques, aux instituts religieux, aux mouvements, aux associations de fidèles et aux autres organisations du secteur ».

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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