Droits du migrant: le Vatican dénonce le trafic d’êtres humains

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CITE DU VATICAN, Mercredi 21 avril 2004 (ZENIT.org) – « Parmi les violations des droits du migrant, le trafic d’êtres humains est certainement le pire », dénonce le Vatican.

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Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège à l’ONU à Genève, est en effet intervenu dans ce sens le 8 avril, lors de la 60e session de la Commission des Droits de l’Homme, organisée du 15 mars au 23 avril.

« Parmi les violations des droits du migrant, le trafic d’êtres humains est certainement le pire », a dénoncé Mgr Tomasi.

Il déplorait: « Il touche un million de personnes en déplacement chaque année au-delà des frontières de leurs pays d’origine, et comprend divers types d’exploitation d’enfants, d’hommes ou de femmes, soumis à l’esclavage ou au travail forcé, à des abus sexuels ou à la mendicité, situations qui atteignent toutes la dignité que Dieu leur a donnée; en outre, il alimente la corruption et la criminalité organisée. Le trafic des êtres humains est devenu une activité rapportant des milliards de dollars ».

Mgr Tomasi se félicitait de l’action positive de différents organismes internationaux, et il soulignait la nécessité de mettre aussi en place des « mécanismes régionaux » et des « législations nationales » en vue d’éradiquer ce fléau.

Plus encore, l’observateur du Saint-Siège réclamait que soit garantie « une protection concrète des victimes », et il suggérait de « faciliter les permis de séjour provisoires de façon à aider ces personnes à collaborer avec la justice, avant même d’envisager une éventuelle intégration dans la société d’accueil ».

Mgr Tomasi replaçait le phénomène dans le cadre du phénomène migratoire dans son ensemble en rappelant: « Le vaste phénomène grandissant de la mobilité humaine touche actuellement des dizaines de millions de personnes, et il concerne directement les pays d’origine, comme ceux de passage ou d’arrivée ».

Il observait les aspects positifs des migrations en disant: « Ces foules en mouvement sont des acteurs de la mondialisation et du développement par leur contribution culturelle, par le travail qu’elles apportent et les revenus qu’elles renvoient chez elles ».

Pourtant, il déplorait les cas où la présence de migrants « dans un pays et dans un nouveau milieu » s’accompagne « d’expulsions ou de conflits » et encore plus lorsqu’elle entraîne « le trafic d’êtres humains ».

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ZENIT Staff

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