Douze personnes représentant toute l’Eglise prêtent serment d’obéissance au pape

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Entretien avec le p. Jesús Castellano, O.C.D.

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ROME, mardi 3 mai 2005 (ZENIT.org) – Douze personnes ont prêté serment d’obéissance au pape Benoît XVI au nom de toute l’Eglise, au cours de la messe solennelle d’inauguration de son pontificat, le dimanche 25 avril. Parmi elles figurait le père Jesús Castellano Cervera, O.C.D.

Parmi ces 12 personnes figuraient trois cardinaux (un cardinal de l’ordre des évêques, un de l’ordre des prêtres et un troisième de l’ordre des diacres), un évêque, un prêtre, un diacre, un religieux, une religieuse, un couple et deux jeunes confirmés.

« Ce fut l’une des nouveautés introduites dans le nouveau rite approuvé par le pape et célébré pour la première fois », a expliqué le père Castellano, qui a prêté serment d’obéissance au nom des religieux, dans un entretien accordé à Zenit.

Le père Jesús Castellano Cervera est consulteur de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi et professeur de théologie sacramentaire et de spiritualité à la Faculté pontificale de théologie « Teresianum » de Rome.

« Avant, le serment d’obéissance était prononcé par tous les cardinaux présents, explique-t-il. Cette fois-ci, étant donné que les cardinaux avaient déjà fait vœu d’obéissance dans la Chapelle Sixtine, après l’élection, le rituel a prévu une représentation de douze personnes appartenant à toutes les vocations, originaires de pays et de continents différents ».

« Personnellement j’ai exprimé au pape l’affection, l’obéissance et la collaboration de tous les membres de la vie consacrée, à son ministère, ainsi que de ma famille religieuse, le Carmel, avec mes frères et sœurs, les carmélites déchaussées », a ajouté le religieux espagnol.

Le père Castellano Cervera, explique que du point de vue humain on trouve chez le pape Benoît XVI « une rare finesse dans les relations personnelles, toujours imprégnées de gentillesse et d’attention à l’autre, de confiance, d’intérêt pour son interlocuteur ».

« Du point de vue spirituel, reconnaît-il, j’ai toujours admiré en lui l’intériorité qui me rappelle son amour pour saint Augustin et saint Bonaventure, deux auteurs qui ont fait l’objet de ses deux thèses ».

Le père Castellano Cervera considère que l’un des grands défis que devra affronter Benoît XVI est le relativisme.

« J’ai la certitude que le Saint-Père, comme il l’a déjà dit à plusieurs reprises, a le souci de trouver le langage le mieux adapté, dans les paroles et les gestes, pour que la vérité et la vie du Christ soient comprises et accueillies par les hommes et les femmes d’aujourd’hui », affirme-t-il.

« Personnellement, poursuit le père Castellano, je crois que de par sa finesse théologique, où l’esprit et le cœur vont de pair, et où faire de la théologie signifie ‘voir les choses de Dieu’ et pas seulement ‘discourir sur Dieu’, le pape possède un trésor de connaissances, de sagesse de la grande tradition de l’Eglise, spécialement des Pères, dans lequel il trouvera des paroles nouvelles et des gestes nouveaux pour favoriser l’action de l’Esprit Saint ».

« La grâce particulière que possède un pape pour son ministère universel au service de la vérité et de la vie du Christ, le rend capable, en cette période actuelle de l’Eglise, pour laquelle Dieu l’a choisi, d’être interprète et exécuteur des desseins de Dieu. Nous devons donc rechercher la communion avec lui dans la prière quotidienne, dans la profession de foi, dans la collaboration, sans aucune réticence, mais au contraire avec enthousiasme et conviction », affirme-t-il.

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ZENIT Staff

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