Dialogue interreligieux: sensibiliser les jeunes

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Conférence du Kaiciid, par le card. Tauran

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Le dialogue interreligieux, doit « sensibiliser la jeunesse afin qu’elle ait une image objective, honnête et constructive de l’autre ».

Le cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, est intervenu lors de la session d’ouverture, le 18 novembre, en Autriche, à Vienne, de la conférence du Kaiciid, (Centre international pour le dialogue interreligieux et culturel « Roi Abdallah Ben Abdelaziz ») fondé par l’Arabie Saoudite, l’Espagne et l’Autriche, avec le Saint-Siège en tant qu’organisme observateur et fondateur.

« Le dialogue interreligieux, a-t-il estimé, rend attentif à ne pas donner des autres religions une vision négative, que ce soit dans le monde enseignant, dans les media ou dans le discours religieux. Il enseigne également à prendre en compte tous les aspects de cette variété, ethniques ou culturels, et à ne pas envisager cette richesse comme une menace ».

Ce dialogue conduit « à mieux écouter l’autre, à mieux le connaître, à réfléchir avant tout jugement, à présenter sa foi avec respect et simplicité », tous les hommes étant membres « de la famille humaine », a ajouté le cardinal français.

Il s’agit « de promouvoir l’intelligence du coeur, le respect de tout ce que Dieu accomplit en chacun, le respect donc du mystère que chaque homme représente. C’est pourquoi les religions ne doivent pas générer des attitudes de supériorité ou d’exclusion », a-t-il conclu.

Le cardinal Tauran a également présenté récemment au Vatican « Le Dialogue interreligieux dans l’enseignement officiel de l’Eglise catholique (1963-2013) ».

Le volume de plus de 2.000 pages regroupe 909 documents des papes, de Jean XXIII à Benoît XVI, sur le dialogue interreligieux depuis le Concile Vatican II.

Le cardinal a notamment récusé « l’idée très répandue selon laquelle Benoît XVI n’était pas très intéressé par le dialogue interreligieux » : durant son pontificat, on compte « 188 interventions sur ce thème contre 591 durant les 26 ans de pontificat de Jean-Paul II », a-t-il souligné (cf. Zenit du 12 novembre 2013).

Saluant le « magistère extraordinaire » de Benoît XVI, le cardinal précise au micro de Radio Vatican que le cardinal Bergoglio, il y a trois ans, lui avait demandé « de lui indiquer où il pouvait envoyer un prêtre de Buenos Aires étudier l’arabe pour avoir quelqu’un dans son diocèse, capable de dialoguer avec les musulmans en connaissance de cause ».

« D’ailleurs, ajoute-t-il, dès les premiers jours de son pontificat, il a souligné cet aspect du dialogue interreligieux. Nous sommes condamnés au dialogue. »

Ce dialogue, pour le cardinal, c’est « le dialogue de la vie… ça commence toujours par là. Vous habitez dans un immeuble, vous avez des voisins musulmans. Vous allez les voir pour le Ramadan, ils viennent vous voir pour Noël. Tout est là ».

En effet, « le dialogue interreligieux ne se passe pas ici, il se passe dans les Églises locales » : ce qui importe, « c’est la rencontre au niveau de la base, sur le terrain ».

Le dicastère a « un contact régulier avec différentes structures de dialogue en Lybie, en Égypte et bientôt en Irak », indique-t-il : « Tout ça crée un climat neuf et je crois que tous les croyants ont à s’unir pour d’abord vivre leur foi et ensuite se respecter et comprendre que quelqu’un qui ne croit pas comme moi n’est pas nécessairement un ennemi mais c’est un partenaire, un pèlerin comme moi vers la vérité ».

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ZENIT Staff

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