Dialogue interreligieux pour la paix : « L’espoir, plus fort que le cynisme »

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« La quête de la paix par la paix est le défi », affirme Mgr Tomasi

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ROME, Jeudi 31 janvier 2008 (ZENIT.org) – « L’espoir est plus fort que le cynisme », affirme Mgr Tomasi à l’occasion du service annuel interreligieux pour la paix, promu par la Mission permanente du Saint-Siège aux Nations unies et par le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, qui a eu lieu hier, mercredi 30 janvier, à l’église Saint-Nicolas de Flue de Genève. Pour lui, « la quête de la paix par la paix est le défi, et cette tâche demande un complément de grâce ».

Des représentants des Eglises catholique, orthodoxe et protestante, ainsi que des communautés juive, musulmane et bouddhiste, ont apporté leur contribution, depuis leurs perspectives respectives, soulignant le besoin urgent de paix.

Des personnalités diplomatiques, des Nations unies et d’autres agences, des membres d’ONG, des représentants des autorités locales ont entre autres participé à ce rendez-vous annuel désormais traditionnel centré sur le message du pape pour la Journée mondiale de la Paix. Il avait cette année pour titre : « La famille humaine, une communauté de paix ».

C’est dans ce cadre qu’est intervenu Mgr Silvano M. Tomasi, nonce apostolique, Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations unies à Genève.

Mgr Tomasi citait la béatitude des « artisans de paix » (Matthieu 5,9) qui « rappelle la conviction profonde et l’aspiration intime de toutes les religions et systèmes de croyance de chercher la paix à l’intérieur de la famille humaine ».

Mais il soulignait que la situation du monde suscite « la tentation de désespérer face à l’appétit de conflits apparemment insatiable de l’humanité ».

Il énumérait : « Guerres civiles, bains de sang causés par les combats et explosions indiscriminées, génocide, terrorisme international ».

Des mécanismes pour nourrir et maintenir la paix

« Pourtant, affirmait Mgr Tomasi, les artisans de paix sont heureux dans leur recherche inlassable de mécanismes qui nourrissent et maintiennent la paix, qui s’occupent des guerres tant connues qu’oubliées, qui embrassent et apaisent la douleur des victimes de toutes formes de violence ».

Le nonce apostolique rendait hommage au « travail quotidien des diplomates, des autorités publiques, des communautés religieuses et des organisations de la société civile », pour vivre un monde plus convivial, plus juste et plus pacifique ».

« Votre présence ici témoigne, disait-il, de la volonté persévérante dans la quête de la paix, et ce malgré les multiples obstacles ; c’est un message que l’espoir est plus fort que le cynisme ».

Mais Mgr Tomasi invitait à aller plus loin : la paix, disait-il, implique « l’élimination de toute cause de violence ».

La paix, un engagement et un mode de vie

Et il citait ce passage du discours de Benoît XVI au Corps diplomatique, le 7 janvier dernier : « La paix est un engagement et un mode de vie qui exigent que l’on satisfasse les attentes légitimes de tous comme l’accès à la nourriture, à l’eau et à l’énergie, à la médecine et à la technologie, ou bien le contrôle des changements climatiques » et la fin de la course aux armements ».

« Le chemin devant nous est encore long, mais les artisans de paix peuvent parcourir cette distance », espérait le représentant du Saint-Siège

Il mentionnait le « programme d’action » pour « construire une culture de paix pour tous les enfants du monde », et des « résolutions » de l’ONU « pour soutenir des valeurs, des attitudes et des comportements qui rejettent la violence ».

Un cadeau de Dieu

Pour le nonce, « il y a convergence de buts dans la société civile et religieuse car les bienfaits de la paix touchent chaque personne sans distinction et constituent ».

Mais les bonnes volontés se heurtent à des « intérêts » et des « méthodes utilisées pour chercher la paix » qui font que cet accord soit en pratique « insaisissable ».

Il concluait cependant : « Nous pouvons implorer Dieu pour qu’il nous donne la force nécessaire. En définitive, la paix est un cadeau de Dieu ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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