Développement : la personne humaine est un agent et non un obstacle

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Mgr Auza défend la croissance à la tribune de l’ONU

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La personne humaine est « l’agent et non l’obstacle au développement », déclare Mgr Bernardito Auza, observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies à New-York, dans le cadre de la 48ème session de la Commission de la population et du développement, le 16 avril 2015.

La croissance, signe de santé et de progrès

« L’humanité désire naturellement être féconde et s’épanouir. La croissance est un signe de santé et de progrès », affirme l’archevêque, s’opposant aux conceptions qui considèrent la croissance de la population « comme un obstacle au développement ».

Mgr Auza appelle à « éviter d’imposer des politiques et des formes subtiles de coercition qui ne respectent pas les systèmes de valeur des peuples et des sociétés » et à se concentrer « sur des solutions qui peuvent répondre de manière plus adéquate aux défis ».

Pour le programme de développement post-2015, il recommande de « gérer une croissance responsable et durable, avec le bien commun de la société toujours à l’esprit ». Il s’agit de faire droit aux priorités suivantes pour « améliorer la qualité de vie de la génération actuelle » : « l’accès équitable aux ressources, l’éradication de la pauvreté, l’adoption de modes de consommation durables et une meilleure gestion de l’environnement ».

Le défi en effet « n’est pas tant la croissance de la population », que le devoir de lancer « des politiques qui stimulent l’emploi, assurent les investissements dans les services publics de base, favorisent une bonne gestion des ressources, encouragent le transfert des technologies nécessaires au monde en développement ».

Le problème spécifique des pays développés

Dans les pays développés, le problème est inversé : le Saint-Siège exprime sa préoccupation pour « les effets de la baisse de la fécondité combinée avec le taux de mortalité en diminution », créant « un fardeau croissant » pour la sécurité sociale et les services de santé et « une situation alarmante » pour « les aînés et les jeunes », de « plus en plus vulnérables ».

Mgr Auza a donc plaidé pour « des politiques qui soutiennent l’emploi des jeunes et la famille », pour « davantage de couverture sociale », et pour des initiatives proposant aux jeunes « des compétences et des opportunités réelles ».

« La prospérité partagée ne s’atteint pas par l’égoïsme. Les sociétés stables ne se construisent pas sur l’individualisme. Les deux naissent d’une culture de solidarité qui voit les autres non pas comme des rivaux ou de simples statistiques mais comme des frères et sœurs, et qui reconnaît la personne humaine comme l’agent et non l’obstacle au développement », a-t-il conclu en encourageant à promouvoir ces valeurs dans l’agenda post-2015.

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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