ROME, Jeudi 11 juin 2009 (ZENIT.org) – La Coalition contre les enfants soldats, Coalition to Stop the Use of Child Soldiers (CSC), basée à Londres, qui regroupe plusieurs organisations dont Amnesty International et Human Rights Watch, affirme que des enfants ont été enlevés dans plusieurs camps de réfugiés du Sri Lanka, le plus souvent par des paramilitaires tamouls.
Les autorités auraient permis aux paramilitaires un accès « sans obstacles » aux camps gardés par les troupes gouvernementales, assure la Coalition.
L’organisation s’est félicitée de l’initiative prise par le Bureau ONU du Représentant spécial du secrétaire général pour les enfants et les conflits armés d’envoyer une personne sur place pour enquêter sur ces enlèvements et autres abus commis sur eux.
Le gouvernement cinghalais serait, en principe, d’accord avec cette visite.
« La dernière phase des combats au Sri Lanka a eu un impact catastrophique sur les enfants. La visite de l’envoyé spécial doit être accomplie sans délai », a déclaré la directrice de la Coalition, Victoria Forbes Adam.
L’envoyé doit disposer de tout l’appui nécessaire pour faire une évaluation indépendante de la situation et déterminer les mesures qui doivent être prises pour défendre les enfants de tels abus. Il doit également enquêter sur l’ampleur de l’impact du désastre humanitaire sur les enfants. Les résultats doivent être présentés formellement au Conseil de sécurité de l’ONU, informe la coalition.
L’organisation fait savoir qu’elle a reçu des rapports contrastants relatifs à des enlèvements d’enfants âgés de moins de 18 ans, à l’intérieur et en dehors des camps de déplacés à Vavuniya, et sur le recrutement d’enfants par des groupes paramilitaires dans les district Est de Batticaloa et Trincomalee.
Théoriquement, ces groupes ne peuvent accéder aux camps de déplacés de Vavuniya. Cela dit, des enfants ont bel et bien été enlevés.
Les raisons de ces enlèvements ne sont pas clairs. Certains pourraient avoir été enlevés pour leurs liens supposés avec les Tigres de libération de l’Eelam tamoul (LTTE), d’autres pour pouvoir ensuite demander à leurs parents des rançons pour leur libération.
La protection des enfants dans les camps de déplacés du nord du Sri Lanka est une question qui préoccupe énormément et demande une action urgente. Le 16 mai, l’autorité compétente responsable de la coordination des aides à Vavuniya a refusé l’accès aux agences internationales chargées de la défense et de l’assistance des camps. Le Haut commissariat pour les réfugiés de l’ONU (ACNUR) a déclaré le 18 mai que les restrictions à l’accès aux camps de Vavuniya entravaient la possibilité de contrôler la situation et de distribuer des aides.
Pour plus d’informations: http://www.child-soldiers.org/home
