Dieu choisit des « petites choses, des choses humbles pour faire de grandes œuvres », fait observer le pape François.
Le pape a en effet évoqué la présence de Dieu avec son peuple dans l’histoire, dans son homélie, le 8 septembre, pendant la messe de la Nativité de la Vierge Marie, en la chapelle de la maison Sainte-Marthe du Vatican.
Le pape a commenté les paroles de Dieu tirées du Livre du prophète Michée sur le « petit » Bethléem qui donnera naissance à « celui qui doit gouverner Israël » : « Toi, Bethléem Éphrata, le plus petit (…). » « Le plus petit, a repris le pape, mais tu seras grand, parce que de toi naîtra ton guide et Lui sera la paix. Il sera Lui-même la paix. »
De « cette petitesse vient la paix », a répété le pape : Dieu est « le Grand » et « nous sommes les petits », mais Dieu utilise « les petites choses » pour son œuvre.
Le pape François a fait observer que dans la célébration eucharistique se trouvent « des petites choses » : « un petit morceau de pain, un peu de vin… » Mais dans « ce petit, il y a tout, a-t-il souligné. Il y a le rêve de Dieu, il y a son amour, il y a sa paix, il y a sa réconciliation, il y a Jésus ».
Dieu réconcilie
« Comment Dieu réconcilie-t-il ? », s’est aussi demandé le pape. Quel est son « style » ? Peut-être « fait-il une grande réunion ? On se met tous d’accord ? On signe un document ? » Non, a-t-il répondu : « Dieu pacifie d’une façon spéciale : il réconcilie et pacifie dans les petites choses et en cheminant. »
« Le Seigneur ne voulait pas pacifier et réconcilier avec une baguette magique : aujourd’hui – poum ! – tout est fait ! Non, a souligné le pape. Il s’est mis à marcher avec son peuple. »
Comme exemple de ce cheminement de Dieu dans l’histoire des hommes, le pape a cité un long passage de l’Evangile de saint Matthieu qui rapporte la généalogie du Christ : « Celui-ci a engendré celui-là, celui-ci a engendré celui-là, celui-ci a engendré celui-là… C’est une liste », a noté le pape. Et il a continué : « C’est une liste, mais c’est le chemin de Dieu : le chemin de Dieu parmi les hommes, bons et mauvais, parce que dans cette liste il y a des saints et des criminels. »
Dieu « n’a pas peur » de marcher avec son peuple, a affirmé le pape : sur ce chemin, « il fait grandir l’espérance de son peuple, l’espérance dans le Messie ».
Ce cheminement, « cette marche avec des bons et des mauvais », selon les paroles du pape, est un exemple pour les chrétiens, il « nous donne notre mode de vie » : « Marcher en tant que chrétiens » pour « apporter la paix » et la « réconciliation ».
Dieu rêve
Le pape a aussi parlé du « rêve » : le peuple d’Israël « a rêvé de la libération », il avait « ce rêve parce que cela lui avait été promis ». « Joseph rêve » aussi et son rêve « est un peu comme un fil de toute l’histoire de ce cheminement de Dieu avec son peuple » : on sait que sur le bureau du pape François il y a cette statuette de saint Joseph dormant, et à qui Dieu parle la nuit, dans des songes !
Mais, a repris le pape, « il n’y a pas que Joseph qui ait des rêves : Dieu rêve. Dieu, notre Père, a des rêves, et Il rêve de bonnes choses pour son peuple, pour nous tous, parce qu’Il est Père, et étant Père, Il pense et rêve le meilleur pour ses enfants ».
