Dépopulation mondiale : une réalité dangereuse

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CITE DU VATICAN, Vendredi 22 octobre 2004 (ZENIT.org) – « Dépopulation mondiale : une réalité dangereuse », titre la revue de presse de la fondation Jérôme Lejeune (www.genethique.org)

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dans cette synthèse.

Dans le « Bristish Medical Journal » et « The Washington Post », l’économiste indien Amartya Sen sonne l’alarme sur le déséquilibre démographique entre les filles et garçons en Asie provoqué par l’infanticide des filles. Il manquerait sur ce continent plus de 100 millions de femmes. Ce déficit risque de provoquer un surcroît d’agressivité en Inde et en Chine.

D’après l’institut national d’études démographiques (Ined), la majeure partie de l’humanité vit dans des pays où la population ne sera pas remplacée. L’Ined vient de consacrer sa publication Populations&Sociétés à ce sujet avec l’article de Chris Wilson et Gilles Pison « La majorité de l’humanité vit dans un pays où la fécondité est basse ». En cinquante ans, la fécondité médiane a chuté de 5,4 à 2,1 enfants. En moins de 10 ans, la fécondité s’est effondrée dans la plupart des pays « émergents » : le Brésil, la Tunisie, l’Iran ainsi que la Chine (21 % de la population mondiale) et l’Inde (17 %). En Europe, le taux de fécondité le plus bas est détenu par la République tchèque avec 1,17 enfant par femme. En Russie, la population diminue de 750 000 personnes par an.

La population mondiale va augmenter jusqu’en 2050 pour se stabiliser à 10 milliards d’habitants avant de décroître. Actuellement, les populations ayant plus de 4 enfants vivent en Afghanistan, au Pakistan, dans la péninsule ibérique et l’Afrique au sud du Sahara. Ce sont ces pays qui vont permettre à la population mondiale d’augmenter.

D’après Olivier Jay, journaliste, cette chute de la fécondité s’explique notamment par la contraception et les campagnes de stérilisation massive ainsi que la prospérité économique. Il montre qu’il se passe le contraire des prévisions catastrophiques des années 70 sur la surpopulation. Les démographes de l’Ined expliquent : « les sociétés vont s’apercevoir que le poids de la dépendance des vieillards est infiniment plus exigeant que celui de la dépendance infantile ».

Lire en ligne l’article « La majorité de l’humanité vit dans un pays où la fécondité est basse », de Chris Wilson et Gilles Pison, Populations&Sociétés, n°405, octobre 2004.

Ndlr : A ce sujet, la revue de presse indique le livre du philosophe et théologien Michel Schooyans « Le crash démographique », publié en 1999 (éd. Fayard, 1999). Il analyse les causes et les conséquences du déclin démographique en expliquant que le danger ne vient pas de la surpopulation mais de « la pénurie de capital humain ».

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ZENIT Staff

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