Déclaration de Benoît XVI aux journalistes sur le vol Luanda-Rome

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ROME, Mercredi 25 mars 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la déclaration du pape Benoît XVI aux journalistes présents à bord de l’avion qui a reconduit le pape à Rome, au terme de son voyage au Cameroun et en […]

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ROME, Mercredi 25 mars 2009 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte de la déclaration du pape Benoît XVI aux journalistes présents à bord de l’avion qui a reconduit le pape à Rome, au terme de son voyage au Cameroun et en Angola. (Traduction de la transcription publiée ce mercredi par le bureau de presse du Saint-Siège).

*  *  *

Chers amis, je vois que vous travaillez encore. Mon travail est presque fini, en revanche le vôtre commence à nouveau. Merci de votre engagement.

Deux impressions en particulier me sont restées en mémoire : d’une part l’impression de cette cordialité presque exubérante, de cette joie, d’une Afrique en fête, et il me semble que chez le pape ils ont vu, disons, la personnification du fait que nous sommes tous enfants et famille de Dieu. Cette famille existe et nous, avec toutes nos limites, nous appartenons à cette famille et Dieu est avec nous. Ainsi la présence du pape a-t-elle, disons, aidé à ressentir cela et à être réellement dans la joie.

D’autre part, j’ai été très impressionné par l’esprit de recueillement lors des liturgies, le sens fort du sacré : dans les liturgies, il n’y a pas d’auto-présentation des groupes, d’auto-animation, mais il y a la présence du sacré, de Dieu lui-même. Les mouvements également étaient toujours des mouvements de respect et de conscience de la présence divine. Cela a suscité en moi une forte impression.

Et puis je dois dire que j’ai été profondément touché par le fait que, vendredi soir, dans le chaos qui s’était formé devant la porte du stade, deux jeunes filles sont mortes. J’ai prié et je prie pour elles. Malheureusement, l’une d’entre elles n’a pas encore été identifiée. Le cardinal Bertone et Mgr Filoni ont pu rendre visite à la mère de l’une d’elle, une veuve, courageuse, mère de cinq enfants. La première des cinq – qui est aujourd’hui décédée – était catéchiste. Nous prions tous et espérons qu’à l’avenir les choses pourrons être organisées pour que cela n’arrive plus.

Ensuite, deux autres souvenirs me sont restés en mémoire : un souvenir particulier – il y aurait tant à dire – concerne le Centre « Cardinal Léger » : j’ai été frappé d’y voir le monde des souffrances multiples – toute la douleur, la tristesse, la pauvreté de l’existence humaine – mais aussi de voir comment l’Etat et l’Eglise collaborent pour aider les personnes qui souffrent. D’une part, l’Etat gère de manière exemplaire ce grand centre, de l’autre les mouvements ecclésiaux et les institutions de l’Eglise collaborent pour aider réellement ces personnes. Et l’on voit, il me semble, qu’en aidant celui qui souffre, l’homme devient plus homme, le monde devient plus humain. C’est ce qui reste imprégné dans ma mémoire.

Non seulement nous avons distribué l’Instrumentum laboris pour le synode, mais nous avons également travaillé pour le synode. Le soir du jour de la Saint Joseph, nous nous sommes réunis avec tous les membres du conseil pour le synode – 12 évêques – et chacun a parlé de la situation de son Eglise locale. Ils m’ont parlé de leurs propositions, de leurs attentes, et ainsi nous nous sommes faits une idée très riche de la réalité de l’Eglise en Afrique : comment elle agit, comment elle souffre, ce qu’elle fait, quelles sont les espérances, les problèmes. Je pourrais raconter beaucoup de choses, par exemple de l’Eglise d’Afrique du Sud qui a connu une expérience de réconciliation difficile, mais qui connaît un certain succès : par ses expériences, elle aide à présent la tentative de réconciliation au Burundi et tente de faire quelque chose de comparable, malgré d’énormes difficultés, au Zimbabwe.

Et enfin, je voudrais encore une fois remercier tous ceux qui ont contribué à la belle réussite de ce voyage : nous avons vu quels préparatifs l’avaient précédé, comment tous ont collaboré. Je souhaite remercier les autorités publiques, civiles et celles de l’Eglise et toutes les personnes qui ont collaboré. Je crois que le mot « merci » doit vraiment conclure cette aventure. Merci encore une fois à vous aussi, journalistes, pour le travail que vous avez fait et que vous continuez de faire. Bon voyage à vous tous. Merci!

© Copyright du texte original : Librairie Editrice du Vatican

Traduit de l’italien par ZENIT

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ZENIT Staff

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