Décision de Paul VI: La "Pietà" de Michel-Ange ne quitte plus le Vatican

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Démenti sur son intention de la vendre

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CITE DU VATICAN, Vendredi 1er février 2002 (ZENIT.org) – Paul VI n´a pas voulu vendre la Pietà de Michel-Ange, au contraire, il a décidé que la sculpture ne quitterait plus le Vatican sans une autorisation exceptionnelle.

Selon une anticipation sur son prochain numéro, une revue italienne prétend que Paul VI avait chargé un marchand de vendre le fameux groupe, et ceci en 1978, un peu avant sa mort, et au profit des pauvres. En page de couverture, le titre annonce: « Paul VI: Trop de pauvres, que l´on vende la Pietà ». Une couverture qui lui vaut aujourd´hui la mention de la revue dans tous les grands quotidiens italiens.

Cette information est formellement démentie comme inexacte par le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, M. Joaquín Navarro-Valls, mais aussi par le marchand en question qui s´est rétracté dans l´édition italienne de ses mémoires.

« La nouvelle, déclare le porte-parole du Saint-Siège, est complètement dépourvue de fondement ».

Et de préciser: « Ce fut justement le pape Paul VI qui, après l´exposition de la Pietà aux Etats-Unis, a donné des indications précises pour que le groupe de marbre de Michel-Ange ne quitte plus le Vatican sans une autorisation spéciale du Saint-Père à travers la Secrétairerie d´Etat ».

En 1962 en effet, le pape Jean XXIII avait répondu à une invitation du cardinal Spellman, archevêque de New-York de faire venir la Pietà à l´exposition mondiale de New-York de 1964-1965, ce qui permit à 27 millions de personnes de l´admirer. Mais le 21 mai 1972, jour de la Pentecôte, eut lieu l´attentat: le groupe a été frappé de 15 coups de marteaux par l´artiste hongrois Laszlo Toth. Bouleversé, Paul VI vint prier immédiatement et fit entreprendre la restauration. Le 25 mars de l´année suivante, le groupe était restauré. Aujourd´hui, les normes de sécurité le protègent des attentats.

Pour ce qui est de la soi-disant tentative de vendre la Pietà au marchand de tableaux français Daniel Wildenstein, le secrétaire personnel de Paul VI, Mgr Pasquale Macchi, détient une lettre de l´antiquaire qui, au lendemain de la publication de ses mémoires en français, dément lui-même que Paul VI ait exprimé l´intention de vendre la sculpture, comme le précise le porte-parole du Saint-Siège. C´est pourquoi l´antiquaire a fait retirer cet épisode non-véridique de l´édition italienne. Mais Daniel Wildenstein reconnaît qu´il avait rencontré Paul VI pour sonder la possibilité d´acheter le chef d´oeuvre.

Etre gardien des trésors d´art des musées du Vatican (10 musées, plus les Galeries: 7 kilomètres à parcourir) n´empêche par Jean-Paul II d´affirmer: « L´Eglise est du côté des pauvres et elle le sera toujours » (à André Frossard). A la Favella brésilienne de Vidigal (Rio de Janeiro), le pape disait: « Parmi vous nombreux sont les pauvres. L´Eglise du Brésil veut être une Eglise des pauvres (…). A ceux qui vivent dans l´abondance, l´Eglise demande d´éviter la cécité spirituelle, de se défendre de toutes leurs forces contre la tentation du pouvoir de l´argent. Il faut que la Béatitude des pauvres les inquiète comme une exigence permanente et les empêche de se barricader dans la forteresse de l´égoïsme et de la suffisance repue (…) ».

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ZENIT Staff

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