De nombreux britanniques touchés par la « post papal depression »

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Le ‘pourquoi’ du si grand succès de Benoît XVI au Royaume Uni

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ROME, Mercredi 22 Septembre (ZENIT.org) – Anna Arco, vaticaniste britannique, collaboratrice de nombreuses publications spécialisées, a confessé souffrir de ‘ppd’, c’est-à-dire de « post papal depression ».

Dans la quantité gigantesque d’articles écrits ces dernières heures pour faire un bilan des quatre jours de Benoît XVI au Royaume-Uni, peut-être n’y a-t-il pas de meilleure boutade pour donner la mesure, même immédiate, de la dimension du succès pastoral, ecclésial, spirituel et humain de la visite du pape.

Les premiers surpris par un si grand succès, comme l’écrit Fiona Ehlers sur « Der Spiegel » (online) – pas toujours tendre avec Benoît XVI -, ce sont les citoyens du Royaume-Uni. Une seule idée se répand d’un extrême à l’autre du tissu social britannique, même parmi les personnes critiques (et malgré leur ‘mais’), celle de Damian Thompson sur « The Telegraph » : « Un véritable triomphe personnel ».

Pourquoi ? Les raisons sont nombreuses mais la première est unique : les Britanniques ont vu « les choses telles qu’elles sont », la vérité, et non plus ce qu’un journalisme au style très soutenu, acculturé et griffé a vu pendant quelques mois ; parfois contre toute évidence et ne respectant pas toujours la vérité.

Ils ont ‘vu’ le pape (des centaines de milliers de près et bien un million grâce à la télévision). Ils ont ‘entendu parler’ le pape, dans diverses circonstances et sur de nombreux thèmes que des personnes simples, qui ont soif de pensée et de sérieux, ont à cœur. Et puis il y a aussi une autre raison à ne pas sous-estimer : la société britannique, comme toutes les autres sociétés européennes, traverse une période, désormais trop longue et dévastatrice, de superficialité existentielle et sent profondément, avec douleur et déchirement, le manque de projet, d’avenir, d’utopie, en un mot : d’humanité (et d’humanisme), au sein de laquelle chacun est une personne et pas seulement un citoyen, un électeur, un usager ou un consommateur.

Benoît XVI n’est pas allé conquérir des votes ; vendre des parfums ou des grosses cylindrées ; promouvoir un improbable format télévisuel ou dire le contraire de ce qu’il pense.

Enfin, comme l’a dit son porte-parole, le père Federico Lombardi, il est allé proposer « le message de la foi comme quelque chose de positif », proposer « des réflexions pour pouvoir discerner, pour pouvoir comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui historiquement comme société, comme monde, face aux grands défis d’aujourd’hui et de demain, à ces valeurs vers lesquelles nous pouvons nous orienter, aux risques aussi de perdre l’orientation vers les valeurs essentielles ».

Luis Badilla*

* Fondateur du blog Il Sismografo, qui diffuse en 5 langues des nouvelles concernant l’Eglise catholique, l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, le judaïsme, les Eglises orthodoxes, le protestantisme et l’islam.

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ZENIT Staff

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