De la croix de Jésus, des énergies toujours neuves

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Homélie du card. Ruini

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CITE DU VATICAN, Dimanche 20 mars 2005 (ZENIT.org) – « La croix de Jésus ne déprime pas ni n’affaiblit. mais au contraire, elle produit des énergies toujours neuves », a expliqué le cardinal Ruini lors de la messe des Rameaux.

La messe des Rameaux rappelle en effet chaque année au début de la semaine sainte à la fois l’entrée triomphale du Christ à Jérusalem et sa Passion. Le cardinal Ruini a béni les palmes et les rameaux d’olivier au pied de l’obélisque de la place Saint-Pierre, avant la procession solennelle.

Aux jeunes venus spécialement place Saint-Pierre pour la célébration diocésaine de la XXe Journée mondiale de la Jeunesse, le cardinal disait plus spécialement de ne pas avoir peur de la croix, même si la souffrance semble à l’homme contemporain « inutile et nuisible ».

« La croix de Jésus, disait-il, ne déprime pas ni n’affaiblit, mais au contraire, elle produit des énergies toujours neuves, celles qui resplendissent dans les entreprises des saints, et qui ont rendu féconde l’histoire de l’Eglise, celles qui transparaissent aujourd’hui avec une clarté spéciale sur le visage fatigué du Saint-Père ».

Les moments de la vie du Christ célébrés ce dimanche synthétisent de façon admirable « la fragilité et la défaillance du cœur de l’homme », expliquait le cardinal Ruini. Mais ce contraste n’est qu’une dimension « et pas la plus profonde » de la Passion de Jésus de Nazareth, expliquait le vicaire du pape pour Rome.

Cette semaine, précisait-il, ne révèle pas seulement quelque chose du « mystère de Dieu » mais aussi du « mystère de l’homme »: « Si nous regardons les souffrances humaines, surtout la souffrance des innocents, nous restons comme perdus et nous sommes poussés à nous demander si vraiment Dieu nous aime et s’il prend soin de nous, ou s’il n’y a pas un dessein mauvais que Dieu lui-même ne pourrait pas changer ».

« Dans la croix du Christ au contraire, continuait le cardinal Ruini, nous sommes en contact avec le vrai visage de Dieu ».

Et d’expliquer: « Dans la Croix du Christ, en effet, le visage de Dieu ne perd pas sa grandeur ni son mystère, et pourtant, il devient extraordinairement proche et ami, parce que c’est le visage de celui qui, dans son propre Fils, partage jusqu’au bout le côté le plus obscur de la condition humaine ».

Le monde actuel est marqué par les guerres, des misères, des incompréhensions, mais l’homme, continuait en substance le cardinal, peut regarder avec espérance vers la croix du Christ qui rend « moins obscur et insensé » ce « drame » et ce « mystère » de la souffrance.

Devant ce symbole de l’amour infini, « notre prétention d’innocence disparaît », a fait observer le cardinal Ruini, et toute velléité de construire de nos mains un « monde juste et parfait ». Mais ce n’est pas pour autant que nous sommes « contraints de nous abandonner au pessimisme et à ne pas perdre confiance dans la vie ».

« Au moment où nous nous reconnaissons créatures fragiles et pécheresses, nous nous sentons embrassés et soutenus par l’amour de Dieu, qui est plus fort que le péché et que la mort, et nous devenons capables de découvrir, dans les petits événements quotidiens, une signification extraordinairement riche et pleine, parce que destinée à ne pas se disperser au fil du temps, mais à porter du fruit dans l’éternité », expliquait encore le cardinal Ruini.

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ZENIT Staff

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