Mgr Paul Josef Cordes, président du Conseil pontifical Cor Unum, a apporté aux réfugiés du Darfour la « solidarité spirituelle du Saint-Père », souligne le communiqué publié en italien.
Mgr Cordes a visité « les bidonvilles de la périphérie de Khartoum, qui abritent depuis plus de dix ans une population déplacée du sud Soudan chassée par la guerre ».
Puis il s’est rendu, près de Nyala, au Darfour, à la frontière avec le Tchad, le camp de réfugiés de Kalma. Il y a rencontré les membres des agences catholiques d’aide humanitaire, qui préparent avec d’autres organisations chrétiennes un programme d’aide de 17 millions de dollars.
« Les conditions de vie de dizaines de milliers de personnes y sont indescriptibles, déclare Mgr Cordes. Il y a plus de 10.000 réfugiés dans ce seul camp, sous des abris de paille ou des toiles en plastique, en plein désert ».
Le communiqué souligne que « les médias arabes locaux ont accordé une grande place à la visite du représentant papal ».
Quant à l’Eglise du Soudan et les dirigeants gouvernementaux, ils ont exprimé « leur gratitude envers le Saint-Père pour son souci du sort de ce pays africain et de tous ceux qui y souffrent ».
Mgr Cordes a concélébré la messe, dimanche, en la cathédrale de Khartoum, avec le cardinal Gabriel Zubei Wako, archevêque de Khartoum, et avec Mgr Dominique Mamberti, nonce apostolique au Soudan.
A l’issue de sa visite, Mgr Cordes a lancé un appel afin que les autorités soudanaises, soutenues par la Communauté internationale, assurent la protection de « tous ceux qui ont été privés d’aide » et garantissent « le retour de la sécurité dans les villages de ceux qui ont tout perdu, obligés de fuir et de vivre dans des conditions indignes de l’homme ».
Grâce à la conférence épiscopale nationale, le réseau Caritas et ses autres agences, l’Eglise catholique offre une vaste aide à tous ceux qui depuis plus de 20 ans de conflit ont dû quitter leurs foyers, a rappelé par ailleurs Mgr Cordes.
L’envoyé de Jean-Paul II disait sa « conviction » qu’avec « la collaboration de toutes les composantes du pays », on pourra construire « un avenir meilleur pour le Soudan ».
« Hélas, la guerre du Soudan a trop longtemps été oubliée par les responsables et ignorée de l’opinion publique », déplorait Mgr Cordes, qui constatait en même temps : » Depuis peu, le monde est enfin attentif à la situation de ce pays. Les instances internationales se sont rendu compte de la nécessité de voir au-delà de leurs propres intérêts immédiats ».
Il concluait en citant l’appel de Jean-Paul II qui fait la Une de L’Osservatore Romano en italien du 27 juillet: « Un avenir digne au Soudan passe avant tout par ce qui a été demandé par le pape à l’Angélus du 25 juillet: « Priez pour nos frères et sœurs d’Afrique, sur laquelle j’invoque la protection maternelle de Marie ». »
