CITE DU VATICAN, Lundi 22 mars 2004 (ZENIT.org) – « L’ONU dénonce le danger d’un génocide dans le Darfour », titre L’Osservatore Romano en italien du 21 mars, et Radio Vatican dénonce la « purification ethnique et les viols en masse » dans le Darfour, du Soudan occidental, à la frontière avec le Tchad. La France a dépêché un ambassadeur pour préparer une éventuelle négociation.
« Il s’agit de la pire crise humanitaire dans le monde » dénonce l’envoyé spécial de l’ONU dans ce pays qui estime le nombre des morts à plus de 100.000, et le nombre des réfugiés à 800.000.
« La guerre civile dans le Darfour est actuellement la plus tragique crise humanitaire du monde et peut-être la guerre la plus cruelle actuellement en cours, théâtre d’une purification ethnique comparable aux massacres perpétrés au Rwanda dans les années 90 », affirme l’observateur des Nations Unies au Soudan, Musesh Kapila.
La conflit se poursuit dans cette région de l’ouest du Soudan depuis février 2003 entre les forces gouvernementales et les ethnies et milices arabes d’une part et les représentants de la population noire africaine locale d’autre part.
Le 27 février les milices se seraient rendues coupables de viols de masse et de massacres. Le gouvernement soudanais dément. Mais il a refusé aux organisations humanitaires internationales l’accès aux zones rebelles, malgré les demandes de l’Union européenne.
La France, qui assure au Tchad la présidence locale de l’Union Européenne, vient de dépêcher l’ambassadeur André Janier à N’djamena, où il doit s’entretenir avec les autorités tchadiennes, au plus haut niveau, pour faire le point sur la préparation des pourparlers de paix qui doivent prochainement se dérouler entre le gouvernement soudanais et les rébellions du Darfour sous l’égide du Tchad.
Evoquant cette initiative diplomatique, le porte parole du Quai d’Orsay déclarait aujourd’hui: « Nous sommes très préoccupés par la situation au Darfour. Le ministre, Dominique de Villepin, a effectué du 19 au 21 février dernier une visite au Tchad et au Soudan. A cette occasion, il a fait part de la disponibilité de la France à contribuer activement à la résolution de la crise du Darfour. Depuis lors, un certain nombre de contacts ont été établis ».
