Darfour : Il faut désarmer les agresseurs, demande le Saint-Siège

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CITE DU VATICAN, Mardi 15 mars 2005 (ZENIT.org) – Le Saint-Siège dénoncent des « crimes contre l’humanité » et demande l’intervention de l’ONU pour désarmer les agresseurs au Darfour.

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C’est Mgr Fortunatus Nwachuwku, conseiller de la Mission permanente du Saint-Siège aux Nations Unies à Genève qui a tiré la sonnette d’alarme au cours de la 32e réunion du Comité exécutif du Haut Commissariat de l’ONU pour les Réfugiés (UNHCR).

Le Saint-Siège estime nécessaire une volonté « d’intervenir pour enlever les armes des mains des agresseurs ».

Plus on tarde à agir, « plus le risque est grand de voir la population être victime de nouveaux abus et l’affaiblissement des accords de paix obtenus péniblement », estime son représentant.

Pour la mission vaticane, il est nécessaire « d’arrêter le flux des armes dans les conflits, de ne pas laisser impunis ceux qui se salissent par des crimes contre l ’humanité ».

« La situation des réfugiés en Afrique », et spécialement dans le Darfour, « est une cicatrice profonde pour toute la famille humaine », a dénoncé Mgr Nwachuwku, qui demandait une intervention de la communauté internationale.

Le Saint-Siège dénonce ainsi la tragédie quotidienne du continent africain, et les retards dans la mobilisation de la communauté internationale.

Son représentant souligne que dans le Darfour la population civile est soumise à des attaques systématiques : des villages entiers sont détruits, les droits de l’homme violés quotidiennement.

Mgr Nwachuwku insiste sur la situation des femmes, « particulièrement vulnérables », parce qu’elles sont victimes de « viols » et de « toute forme de dégradation ».

Ceux qui ont de la chance dans ce contexte, souligne Mgr Nwachuwku, réussissent à rejoindre les réfugiés des camps voisins du Tchad.

Il n’hésite pas à préciser : « Les autorités soudanaises ne semblent pas capables et ne sont pas en mesure de protéger les droits de leur propre peuple ».

C’est pourquoi il souhaite d’urgence un « leadership » fort des Nations Unies pour affronter la situation, et en particulier des ressources humaines et financières plus importantes pour répondre aux besoins des réfugiés et des déplacés.

Le représentant du Saint-Siège demande de « donner une espérance à l’Afrique et à tous les réfugiés ».

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ZENIT Staff

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