Cyrille et Méthode et l’Europe : angélus de Benoît XVI

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La force spirituelle et l’unité de l’Europe

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ROME, Dimanche 14 février 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI souligne un fondement de la « force spirituelle » et de « l’unité de l’Europe » dans l’œuvre des deux saints, les frères Cyrille et Méthode.

En saluant « tous les Polonais », après l’angélus dominical, le pape a en effet rappelé que ce dimanche coïncide avec la fête des saints Cyrille et Méthode, patrons de l’Europe.

« Les valeurs qu’ils ont propagées sur notre continent, c’est-à-dire le signe de la Croix, l’Evangile du Christ, et la vie selon l’Evangile, restent un fondement solide de la force spirituelle des peuples et de l’unité de l’Europe », a affirmé le pape.

Il a également fait observer que « ce sont des valeurs importantes aussi » aujourd’hui.

Il a invité à demander « aux saints apôtres des Slaves de continuer à nous conduire sur les voies de la foi ».

La tombe de saint Cyrille se trouve à Rome, en la basilique Saint-Clément sur la via Labicana, non loin du Colisée. Son frère, Méthode, repose dans les environs de Velehrad, en République tchèque.

Benoît XVI ne manque jamais les occasions de rappeler le travail de civilisation et d’évangélisation des frères de Thessalonique. Il leur a consacré une catéchèse entière lors de l’audience générale du 17 juin 2009.

« Les saints Cyrille et Méthode, nés au début du neuvième siècle, ont eu une mission exceptionnelle parmi les peuples slaves. Cyrille apprit des écrits de saint Grégoire de Nazianze la valeur de la langue dans la transmission de la Révélation. Voulant imiter Grégoire, il demanda au Christ de bien vouloir parler slave par son intermédiaire », avait notamment expliqué Benoît XVI.

Il rappelait aussi leur grand travail de traduction, grâce à l’invention de l’alphabet « cyrillique » : «  Cyrille et Méthode ont traduit la liturgie en langue slave et ils ont travaillé à recueillir les dogmes chrétiens dans des livres écrits dans cette même langue. Alors apparut clairement l’exigence de nouveaux signes graphiques plus fidèles à la langue parlée. Ainsi naquit l’alphabet appelé «cyrillique» en l’honneur de son inspirateur. Ce fut un événement décisif pour le développement de la civilisation slave en général. Cyrille et Méthode étaient convaincus que les peuples ne pouvaient recevoir pleinement la Révélation tant qu’ils ne l’avaient pas entendue dans leur propre langue et lue dans les caractères de leur alphabet ».

Le pape y voit un « exemple classique de ce qu’on appelle aujourd’hui « inculturation » : « Chaque peuple doit introduire dans sa culture le message révélé et en exprimer la vérité salvifique avec le langage qui lui est propre ».

C’est le pape slave, Jean-Paul II, qui a proclamé Cyrille et Méthode co-patrons de l’Europe, avec saint Benoît, et par la suite, il a ajouté trois femmes comme co-patronnes : Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila et Edith Stein.

Aux pèlerins francophones le pape avait exprimé ce vœu : « Que le témoignage des saints Cyrille et Méthode soit pour vous une source de lumière et d’espérance afin que vous demeuriez fidèles à la foi que vous avez reçue ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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