Cuba : le pape François bénit les mamans enceintes "d'espérance"

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Rencontre des familles en la cathédrale de Santiago de Cuba.

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Le pape François a interrompu son discours aux familles pour bénir les mamans enceintes, « enceintes d’espérance ».

Le pape a rencontré les familles au terme de ses quatre jours à Cuba, ce mardi 22 septembre : une « cerise sur le gâteau » a-t-il dit.

« Il me vient une image », a dit le pape en évoquant les audiences du mercredi, lorsqu’il salue les personnes présentes place Saint-Pierre. Il a confié que beaucoup de mamans enceintes lui demandent une bénédiction : « Père, tu me bénis ! »

Il a alors proposé à toutes les mamans enceintes présentes en la cathédrale de Santiago ou qui suivaient la rencontre grâce aux media, de mettre la main sur leur ventre et de recevoir sa bénédiction qu’il a immédiatement donnée « au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».

Il a offert ses vœux pour chaque enfant attendu en disant : « Je désire qu’il vienne sain, qu’il grandisse bien, que vous puissiez l’éduquer bien. Caressez l’enfant que vous attendez. »

Dans son allocution le pape a invité à prendre soin des familles, écoles d’humanité : « Prenons soin de nos familles, véritables écoles de demain.  Prenons soin de nos familles, véritables espaces de liberté. Prenons soin de nos familles, véritables centres d’humanité. »

Il a demandé la prière pour la VIIIe Rencontre mondiale des familles de Philadelphie et pour le Synode : « Je vous invite à prier spécialement à ces deux intentions, pour que nous sachions tous nous aider à prendre soin de la famille, pour que nous sachions continuer à découvrir l’Emmanuel, le Dieu qui vit au milieu de son Peuple en faisant des familles son foyer. »

Pour le pape, la famille est la « réponse pour demain » en dépit de ses imperfections : « La famille nous sauve de deux phénomènes actuels : la fragmentation (la division) et le phénomène de masse. Dans les deux cas, les personnes deviennent des individus isolés, faciles à manipuler et à gouverner. Des sociétés divisées, cassées, séparées ou très affectées par le phénomène de masse sont une conséquence de la rupture des liens familiaux, lorsque se perdent les relations qui nous constituent comme personnes, qui nous enseignent à être des personnes. La famille est école d’humanité, qui enseigne à avoir à cœur les besoins des autres, à être attentif à la vie des autres. »

Le pape a développé cette idée de la famille comme école : « C’est à la maison que nous apprenons la fraternité, la solidarité, à ne pas être des dominateurs. C’est à la maison que nous apprenons à recevoir la vie et à en être reconnaissants comme une bénédiction, et c’est là que nous apprenons que chacun a besoin des autres pour aller de l’avant. C’est à la maison que nous expérimentons le pardon, et que nous sommes continuellement invités à pardonner, à nous laisser transformer. A la maison, il n’y a pas de place pour les « masques », nous sommes ce que nous sommes et, d’une manière ou d’une autre, nous sommes invités à chercher le meilleur pour les autres. C’est pourquoi la communauté chrétienne désigne les familles du nom d’églises domestiques. »

Puis le pape a insisté sur l’Eucharistie : « L’Eucharistie est le repas de la famille de Jésus, qui par toute la terre se réunit pour écouter sa Parole et se nourrir de son Corps. »

A l’issue de la rencontre, l’assemblée a offert au pape une statue de Notre-Dame de la Charité del Cobre pour les familles cubaines de la diaspora.

Puis le pape s’est recueilli un certain moment en silence, tête baissée, au pied de la statue de saint Jacques, Santiago.
Il est ensuite monté  sur la terrasse pour bénir la foule qui entourait la cathédrale. Il a exhorté a prendre spécialement soin des grands-parents : « Les grands-parents, la mémoire vivante ». Puis de prendre soin des jeunes et des enfants : « Les enfants et les jeunes sont la force d’un peuple » ; « Qui prend soin des grands-parents et des enfants a le triomphe assuré », a insisté le pape.

Puis il a  plaisanté, sous les applaudissements, mais tout en étant sérieux : « Je vais vous donner la bénédiction, à une condition. Vous allez devoir payer quelque chose : je vous demande prier pour moi ! »

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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