Croatie : Le chef de l’Etat invite à retirer les crucifix des lieux publics

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ROME, Jeudi 3 Septembre 2009 (ZENIT.org) – Dans son édition du 3 septembre, L’Osservatore Romano s’est fait écho de la polémique qui a suivi une intervention du président de la République croate, Stjepan Mesic, demandant le retrait des symboles religieux des lieux publics et invitant l’Eglise catholique à accueillir son initiative en retirant les crucifix de tous les lieux institutionnels.

Selon le chef de l’Etat croate, « les symboles religieux ne devraient pas avoir leur place dans les ministères, dans les casernes, dans les hôpitaux, dans les écoles », parce que « cela est en contradiction avec les principes d’un Etat laïc » et « avec l’égalité de tous les citoyens à faire abstraction de la religion ».

« L’intervention du chef de l’Etat a fortement irrité les évêques croates », a souligné L’Osservatore Romano. Certains d’entre eux ont invité Stjepan Mesic à la réflexion, à ne pas voir la croix comme un « tabou » et à ne pas diaboliser sa signification.

« Marie, libère nous de la peur de la croix dans les lieux publics de notre pays », a invoqué l’archevêque de Split-Makarska, Mgr Marin Barisic, devant quelque 100 000 fidèles réunis en pèlerinage à Sinj. L’archevêque de Zagreb, le cardinal Josip Bozanic, a aussi dénoncé l’initiative du chef de l’Etat.

Selon L’Osservatore Romano, Stjepan Mesic en appelle à la Constitution (« toutes les communautés religieuses sont égales devant la loi et séparées de l’Etat ») et à la laïcité des institutions mais aucune loi à ce sujet n’a jamais été approuvée et, fondamentalement, il n’y a aucun moyen d’interdire que des crucifix soient accrochés dans un ministère, dans un tribunal ou dans une école.

La « sortie » du président de la République n’a pas plu à grande partie des citoyens croates et pas seulement aux catholiques qui représentent près de 90 % de la population (4,4 % se déclarent chrétiens orthodoxes, 1,3 % musulmans et 5 % non croyants), rapporte encore le quotidien du Saint-Siège pour qui « l’intervention de Stjepan Mesic a été vue comme l’intention de vouloir réintroduire des pratiques du passé, en se dressant contre la religion et ce qui la représente ».

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ZENIT Staff

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