Côte d’Ivoire : Les salésiens lancent l'alarme réfugiés

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30.000 personnes à gérer dans des conditions à risque

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ROME, Lundi 18 avril 2011 (ZENIT.org) – Insécurité, manque de nourriture, pénurie d’eau potable et de médicaments : telle est la réalité quotidienne de la mission salésienne «  Sainte-Thérèse-de-l’Enfant-Jésus » de Duékoué, en Côte d’Ivoire, souligne la procure salésienne de Madrid qui a lancé un appel urgent à toutes les organisations internationales pour trouver une solution à la situation des réfugiés qui y vivent.

La mission salésienne de Duékoué, ville de la région du Moyen-Cavally, à l’ouest du pays, et proche du Libéria et de la Guinée, a accueilli plus de 30.000 personnes alors qu’elle n’aurait de la place que pour 8.000, souligne le père Vicente Grupeli, directeur de la communauté salésienne en charge de la paroisse de Duékou, dans des propos rapportés par l’agence salésienne d’information ANS.

« Il n’y a pas de nourriture, les gens dorment par terre, il n’y a pas de place, il n’y a pas de toilettes ni de douches, et nous n’avons pas d’eau potable », raconte le père salésien. Et tout cela, poursuit-il, risque de déboucher sur une épidémie de choléra et d’autres maladies ».

Les missions salésiennes demandent les aides humanitaires et un camp de réfugiés des Nations unies à Duékoué où, malgré l’arrestation de l’ancien président Laurent Gbagbo et un timide retour à la normale dans le pays, la situation des civils demeure incertaine.

« Les réfugiés des villages voisins sont en train de rentrer chez eux, accompagnés par les casques bleus de l’ONU, mais en ville, les forces de Ouattara effectuent des contrôles indiscriminés de la population et demandent l’ethnie d’appartenance. Cela ne signifie pas davantage de sécurité. Au contraire, les gens ont peur », explique à l’ANS le père Grupeli.

Les activités normales de la mission de Duékoué ont été suspendues. « Notre travail maintenant doit surtout être social. Nous devons consacrer nos efforts au rétablissement d’une coexistence pacifique et solidaire », ajoute le père salésien.

Les banques du pays étant encore fermées et l’activité économique suspendue, il est possible de faire parvenir des aides à la Côte d’Ivoire en recourant aux agences internationales de secours.

Les Missions salésiennes ont ouvert un fonds d’assistance à moyen et long terme en Côte d’Ivoire.

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ZENIT Staff

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