Corée : Une priorité, l'annonce de l'Evangile aux Coréens du « Nord »

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Mais sans précipitation

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ROME, vendredi 3 février 2012 (ZENIT.org) – « Dans le contexte créé par la succession dynastique du pouvoir à Pyongyang, la Corée du Nord reste un territoire fermé à la mission. Cet état de fait ne doit pas empêcher l’évangélisation des Nord-Coréens, laquelle commence par le témoignage auprès des réfugiés nord-coréens. C’est en substance le message délivré lors d’un récent symposium organisé par l’Eglise catholique de Corée du Sud », explique « Eglises d’Asie » (EDA, eglasie.mepasie.org), l’agence des Missions étrangères de Paris, dans une dépêche du 3 février.

« Le 1er février dernier, sous l’égide de l’Institut pour la pastorale de demain, le P. Norbert Cha Dong-yeob, prêtre catholique du diocèse d’Incheon, a réuni des membres de l’Eglise catholique qui travaillent pour la mission en Corée du Nord. Il y a rappelé que si la mort de Kim Jong-il et l’accession au pouvoir de son fils Kim Jong-un ne permettaient pas de prédire une réunification prochaine de la péninsule coréenne, il convenait, étant donné l’impossibilité de mener des actions d’évangélisation en Corée du Nord, de se préoccuper de la mission auprès des réfugiés nord-coréens installés au Sud », rapporte l’agence française.

EDA fait aussi remarquer que « dans l’Eglise catholique, le travail auprès des réfugiés nord-coréens se veut plus respectueux des personnes, ont souligné les participants au symposium du 1er février ».

« L’évangélisation des réfugiés, ont-ils encore rappelé, peut « indirectement » avoir un effet au Nord dans la mesure où, dans le cas d’une réunification prochaine de la péninsule, les réfugiés pourront être autant de relais auprès de la population nord-coréenne », ajoute l’agence.

Elle donne l’exemple de Sr Lim Sun-yun, directrice du Centre pour les réfugiés nord-coréens du diocèse d’Incheon, pour qui « il faut être prudent et progressif dans les propositions faites aux réfugiés (comme l’étude de la Bible et du catéchisme) » mais, « si les Nord-Coréens se montrent désireux d’aller plus loin, rien n’empêche de les mener jusqu’au baptême ».

L’agence propose al’exempel de différents programmes : « Nam Dong-jin, vice-président du Comité pour la réconciliation de la Corée, structure dépendant du diocèse d’Incheon, a indiqué, quant à lui, qu’avec une quinzaine de paroissiens, ils avaient formé des groupes où des Nord-Coréens étaient conviés pour des sessions de prières. Un autre programme, nommé « home-stay » et organisé depuis plusieurs années déjà, rencontre également un vif succès : une fois par an, des foyers sud-coréens invitent des réfugiés à partager quelques jours sous leur toit (2). Ces rencontres permettent des échanges plus profonds, a expliqué Nam Dong-jin, ajoutant qu’à Incheon, trois réfugiés nord-coréens avaient demandé à être formés à l’évangélisation. »

(1) Cité dans le rapport du 14 juillet 2011 d’International Crisis Group : « Strangers at home: North Koreans in the South »

(2) Voir la dépêche EDA du 1er juillet 2009 : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-nord-est/coree-du-sud/alors-que-les-tensions-avec-pyongyang-augmentent

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ZENIT Staff

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