Corée/Nord: Le premier candidat au sacerdoce depuis 1945

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Les catholiques vont à la messe avec le blason du Président Kim Jong-Il

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ROME, Vendredi 23 mars 2001 (ZENIT.org)/(FIDES)
– A 45 ans, Jules est le premier catholique de Corée du Nord à désirer ouvertement devenir prêtre, depuis 1945. C’est un catholique nord-coréen fervent qui a conservé la foi tout au long des années du gouvernement communiste. Un portrait brossé par Fides.

En 1945 en effet commençait l’occupation du Nord par l’Union Soviétique, et du Sud par les Etats-Unis: le début de la division de la péninsule de Corée. Ce fut aussi le début de la persécution contre les chrétiens du Nord.

Pour cette raison, Jules a décidé de vivre dans le célibat, et d´étudier la théologie. Il est devenu une référence pour la communauté catholique de Pyongyang, soit environ 800 fidèles. Jules guide les rencontres de prière du dimanche dans l’église de Changchung, dans la Capitale, la seule église catholique de Corée du Nord. Mais il voudrait aussi pouvoir célébrer la messe pour cette communauté jusqu´ici sans prêtre.

D’après la Conférence épiscopale de Corée du Sud, il y a 3.000 catholiques environ en Corée du Nord. Certains ont été baptisés lors de la guerre de Corée (1950/1953), d’autres ont été éduqués dans la foi catholique par leurs parents. Après une longue période de clandestinité et de persécution, la renaissance de l’Eglise Catholique en Corée du Nord a recommencé en 1989 : l’abbé Paul Moon Kyu-hyeun, et une étudiante, Suzanne Im Soo-kyong, passèrent en secret le « rideau de bambous » et arrivèrent à Pyongyang. Cela leur valut trois ans de prison à leur retour à Séoul. La culte catholique fut alors reconnu, avec la naissance de l’Association Catholique de la Corée du Nord, contrôlée par le gouvernement.

D’après Fides, les catholiques nord-coréens vivent leur foi en famille, et prient chez eux. Des représentants de l’Association Catholique de la Corée du Nord visitent les familles pour le catéchisme. Mais on est actuellement sans nouvelle de Mgr Francis Hong Yong-ho, nommé évêque de Pyongyang en 1962 et d´une cinquantaine de prêtres qui étaient en Corée du Nord dans les années ´40. Actuellement, ils devraient avoir de 80 à 90 ans, s’ils sont toujours en vie.

De temps en temps, des prêtres et des religieux de Corée du Sud peuvent se rendre à Pyongyang pour célébrer la messe, comme le 12 novembre 2000, devant 200 fidèles nord-coréens, lors de la visite d’une délégation comprenant des représentants de la Secrétairerie d’Etat, et de la « Caritas Internationalis », sous la présidence de Mgr Celestino Migliore, Sous-secrétaire du Saint-Siège pour les Rapports avec les Etats.

Tous les catholiques coréens, inscrits à l’Association Catholique de la Corée du Nord, portaient sur la poitrine le blason du Président Kim Jong-Il. Deux d’entre eux ont traduit en coréen les textes de la messe, dits en anglais par le célébrant.

Le Vice-président de l’Association, membre du Parti communiste, a parlé au nom de la communauté. Mais les fidèles n’avaient pas l’autorisation de parler librement avec leurs hôtes. Les dirigeants de l’Association ont reconnu la nécessité de la présence d’un prêtre à Pyongyang pour les cérémonies du culte catholique, à condition que ce soit « un prêtre conforme à la société de Corée du Nord ».

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ZENIT Staff

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