Corée du Sud : un arrêt inédit en faveur de la vie

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L’Eglise salue la décision de la Cour constitutionnelle

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ZENIT.org) –  La Cour constitutionnelle de Corée du Sud a rendu un arrêt affirmant que « le droit à la vie est le plus fondamental des droits de l’homme » et que le droit d’une femme à disposer de son corps « ne pouvait être invoqué comme étant supérieur au droit à la vie d’un fœtus », le 23 août 2012.

C’est ce que rapporte « Eglises d’Asie » (EDA), l’agence des Missions étrangères de Paris, dans une dépêche du 27 août 2012. Pour l’agence, la Cour constitutionnelle a pris une « décision inédite », dans un pays où les avortements sont très nombreux (169 000 par an en 2010, selon les chiffres officiels).

L’Eglise catholique a salué cette décision, qui a été vivement critiquée par des organisations féministes, précise la même source.

La Cour constitutionnelle avait été saisie par une sage-femme poursuivie en justice pour avoir pratiqué un avortement « illégal ». Alors que la sage-femme estimait que le Code pénal, qui prévoit deux ans de prison pour les soignants pratiquant des avortements illégaux, était contraire aux lois fondamentales du pays, la Cour constitutionnelle a statué de la légalité du Code pénal sur cette question.

Dans leurs arrêtés, précise EDA, les juges constitutionnels ont affirmé que « le droit à la vie était le plus fondamental des droits de l’homme » et que le droit d’une femme à disposer de son corps ne pouvait être invoqué comme étant supérieur au droit à la vie du fœtus.

Toujours selon EDA, ils ont ajouté qu’une femme qui essaie de mettre fin à sa grossesse en tentant de provoquer une fausse-couche attentait au droit à la vie du fœtus.

La décision a été saluée par l’Eglise catholique, bien que la prudence domine, constate EDA : selon le P. Casimir Song Yul-sup, secrétaire des activités pro-vie de la Conférence épiscopale sud-coréenne, « la dignité humaine étant fondée sur le respect de la vie », le juge ne pouvait pas se prononcer autrement.

Mais il fait remarquer que la Cour constitutionnelle fait commencer la vie dès l’implantation de l’œuf fécondé dans l’utérus féminin. Cette définition justifierait les manipulations sur l’embryon humain issu de la fécondation in vitro. Pour l’Eglise catholique, a-t-il rappelé, la vie commence dès la fertilisation de l’ovule par un spermatozoïde.

En Corée du Sud, ce sujet est de plus en plus fréquent dans le débat public, le gouvernement s’inquiétant des conséquences du vieillissement rapide de la population du fait de la chute durable de la fécondité, indique EDA.

L’agence explique également qu’en Corée du Sud, une loi de 1973 autorise les interruptions volontaires de grossesse jusqu’à la 24ème semaine de grossesse, uniquement en cas de viol ou d’inceste, ou bien si le fœtus est porteur de certaines anomalies génétiques ou congénitales ou bien encore si la santé de la mère est mise en danger du fait de la grossesse.

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ZENIT Staff

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